Les activistes pro Biya se moquent depuis quelques heures de l'âge de Me Alice Nkom, depuis qu'elle a été nommée par Issa Tchiroma Bakary, comme son porte-parole officiel.
"Dans une publication, l'avocate répond aux moqueries:
Ceux qui parlent de mon âge n’ont pas encore compris que la vieillesse est un privilège.
Et d’ailleurs, parmi tous ceux qui critiquent mon âge, lequel d’entre eux voudrait mourir jeune ?
Qu’on leur pose la question.
Mandela avait 75 ans quand il a dirigé son pays.
L’âge n’a jamais empêché le courage.
Quelqu’un ici pourrait-il lui reprocher son âge ?
Lui qui fut humilié, maltraité, emprisonné pendant des décennies,
et qui pourtant n’a cherché qu’une seule chose :
la réconciliation et le pardon.
Mon âge, je le mérite.
Et les attaques sur mon âge m’amusent : elles me rappellent que personne n’échappera un jour à cette discrimination.
La vieillesse est une maladie qui commence… à la naissance.
Soyons sérieux maintenant.
Nous voyons toutes et tous le bilan du jeune de 82.
Quarante-trois ans plus tard… voilà ce qu’il a laissé au pays.
Un homme de 92 ans qui n’arrive plus à prononcer un discours sans lire ses notes.
Autour de lui, on doit lui demander de se lever au moment de prêter serment.
Il n’est plus là.
C’est notre Bouteflika Made in Cameroun.
Ouvrez les yeux, mes enfants.
C’est à vous de refuser le futur que l’enfer vous prépare.
Notre terre est bénie.
Eux l’ont compris… et ils la dépouillent.
Vous, vous avez encore le choix :
continuer à les regarder faire,
ou prendre part au repas — mais sans eux,
car vous ne serez jamais les bienvenus à leur table.
Beaucoup aimeraient m’acheter.
Mais mon âme n’est pas à vendre.
Ce que je fais, je le fais par amour,
par conviction,
et pour un avenir meilleur,
pour les générations qui viennent".









