Actualités of Wednesday, 22 October 2025
Source: www.camerounweb.com
La peur et la panique animent la famille de la victime, qu'elle soit biologique ou professionnelle. Le membre du parti au pouvoir a été capturé par les combattants séparatistes, communément appelés les ambayoys parce que résidant en Ambazonie ou dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest (Noso).
Ces dernières heures, des rumeurs du kidnapping de l'autorité ont commencé par circuler avec insistance. Il n'aura pas fallu longtemps pour que ces bruits soient confirmés par les proches du député.
L'homme a bel et bien été enlevé. On lui reproche une communication mensongère alors que les assaillants avaient donné des consignes très claires à la population de la zone, celle de ne plus faire confiance à Paul Biya lors du vote qui s'est déroulé le 12 octobre passé.
Les ambazoniens exigent actuellement la rançon de 15 millions de francs CFA pour libérer le député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Abe Micheal. Certaines indiscrétions évoquent qu'en plus de la somme, ils auraient formulé la demande selon laquelle Paul Biya doit libérer le fauteuil présidentiel pour avoir perdu l'élection. Abe Micheal a été kidnappé mardi 21 octobre dans le département du Donga-Mantung.
L'homme aux mains des ravisseurs disait ouvertement que Paul Biya a gagné dans la zone avec 15 000 voix, loin devant Issa Tchiroma Bakary, candidat de l'opposition que le peuple adule tant.
Les kidnappeurs demandent 15 millions, est-ce en référence au chiffre, certainement gonflé, donné par le député ? Ça en a tout l'air.
Pour ceux et celles qui connaissent le député, la somme demandée ne devrait pas inquiéter la famille. Cette dernière devrait la trouver dans un temps assez raisonnable, grâce à la fortune déjà établie par l'homme kidnappé lui-même. Au pire, il pourrait rembourser à son retour parce qu'au Cameroun, « les députés sont très riches », fait savoir un intervenant qui a souhaité garder l'anonymat.
Les prochaines heures/jours seront déterminants pour la survie de ce député fidèle au pouvoir de Yaoundé. Pour l'instant, le parti n'a pas bronché.