Les accusations sont très graves contre Paul Biya

Dans une déclaration sans équivoque, Christian Ntimbane Bomo, candidat déclaré à l'élection présidentielle, a vivement critiqué le discours du président Paul Biya du 31 décembre 2023, dans lequel ce dernier se réjouissait du lancement des projets miniers, en particulier des mines de fer. Ntimbane Bomo a exprimé son indignation face à ce qu'il qualifie de braderie des ressources minérales du Cameroun au profit d'investisseurs étrangers.

"Comment le président de la République peut-il se réjouir de brader nos minerais aux étrangers ?" s'interroge Ntimbane Bomo, soulignant le manque de clarté entourant les contrats miniers signés pour l'extraction du fer au Cameroun.
Le candidat à la présidentielle a critiqué la gestion opaque de ces contrats, dénonçant le fait que le Cameroun ne vend pas son fer, mais se contente de prélever des taxes insignifiantes sur les exportations de fer brut effectuées par des compagnies étrangères. Il a appelé le président Biya à fournir des informations concrètes sur le prix de vente de la tonne de fer aux entreprises étrangères, soulignant que cette information n'était nulle part disponible.
Ntimbane Bomo a également remis en question les retombées économiques des projets miniers, affirmant qu'aucun exemple concret n'a été présenté dans le discours présidentiel. Il a cité le cas de la mine de fer de Kribi, où les seuls revenus attendus par le Cameroun, selon le défunt Ministre des mines Dodo NDOKE, proviendraient de taxes fiscales, soit 23 milliards FCFA par an, totalisant 430 milliards FCFA sur 20 ans d'exploitation. Ces chiffres sont jugés dérisoires par Ntimbane Bomo, comparés à la valeur réelle du minerai brut.

Le candidat a dénoncé les individus égoïstes qui, profitant de leur accès au président, lui fournissent des rapports mensongers sur ces contrats, entraînant des décisions préjudiciables pour le pays. Il a insisté sur la nécessité de transformer le fer au Cameroun et d'exploiter les ressources en partenariat avec des investisseurs étrangers, plutôt que de les céder gratuitement.

"Les mines du Cameroun sont notre principale richesse. Les brader est un crime contre le peuple et les générations futures. Les mines extraites ne se renouvellent pas. Ce qui est extrait s'en va pour toujours", a conclu Christian Ntimbane Bomo, appelant à une révision urgente de la politique minière pour protéger les intérêts nationaux.