Le chef de village dans la Lekié s'est permis de jouer un mauvais tour au retraité en question. L'autorité traditionnelle a arraché le terrain des ancêtres du retraité. L'intervention du ministre Eyebe Ayissi est attendue.
Je m'appelle Jean Léonard Ndongo Awola, j'ai hérité avec mes frères du terrain de mon grand-père depuis les années 1970 à Nkondemba, Obala, Lekie. Nous avons commencé la procédure d'immatriculation de ce terrain depuis 2009. Lors des premiers levés topographiques, ce terrain était estimé à plus de 40 hectares mais après des contestations fallacieuses et plusieurs descentes des autorités, ils ont finalement convenu sur une superficie de 28 hectares.
Lorsque le titre numéro 6310/Lekie vol 33 Folio 139 est finalement établi en 2019, la superficie est réduite à 6 ha soit une perte sèche et sans raison de plus de 22 hectares. J'étais tranquille, car au moins, la tombe de mes grands-parents me revenait et je pouvais y avoir accès à volonté. Ceci était sans compter sur les vautours qui, tapis dans l'ombre, avaient formulé un terrible plan pour voler le seul bien qui nous restait.
En effet, en date du 28 octobre 2022, le ministre Eyebe Ayissi signe l'arrêté numéro 2323/y.7/mindcaf/SG/d6/s200/aserb/nojm portant retrait du titre sur le terrain hérité de mes grands-parents où ces derniers ont été enterrés et pour lequel j'ai dépensé toutes mes économies sans aucune raison acceptable.
Je ne vais connaître le nom de la personne derrière ce vol que lorsque, sans aucun scrupule, monsieur Nnanga Nga va réussir par une approche digne des plus grands mafiosos à faire établir le titre no 1296/l sur le même site que mon titre no 6310/l. Pire encore, il va user de tout son poids de chef traditionnel de Nkondemba pour me rendre la vie impossible. Sachant que je suis d'origine modeste et que mes moyens économiques ont été totalement épuisés par la procédure d'établissement du titre 6310, il va non seulement me menacer de mort, mais aussi me promettre qu'étant élite de la Lekié et ami d'Eyebe Ayissi, aucune de mes procédures ne va jamais aboutir.
C'est effectivement ce qui se passe actuellement, car malgré les multiples requêtes formulées, les descentes organisées et toute autre négociation, mon titre n'a toujours pas été rétabli. Bref, mon terrain a été volé proprement. Aujourd'hui, je suis totalement ruiné, malade et incapable de me soigner. Aucun de mes enfants n'a fréquenté cette année. Je souffre tellement.
Pourtant, Nga Nanga possède des hectares de terrain laissé par ses parents à lui et il en profite pleinement sans inquiétude, car se prévalant le titre de haut commis de l'État. Vous imaginez que je ne peux même pas me rendre sur la tombe de mes grands-parents sans risquer de me faire lyncher ? Et c'est la même chose pour mes frères. Vous vous rendez compte qu'un homme de mon âge, ancien chauffeur de camion sans aucune pension retraite, doit littéralement mendier pour vivre ?
Que vont devenir mes enfants avec leur non scolarisation ? Donc c'est un homme qui est fini qui vous parle aujourd'hui espérant attirer l'attention des autorités compétentes sur le fait que l'homme est devenu un loup pour son semblable ici à Ndondemba. Je ne cesse de me demander comment un tel vol peut être commis aussi facilement dans un pays de droit, j'ai toujours cru que l'État était là surtout pour protéger les plus faibles jusqu'à ce qu'on me vole à moi et à mes frères notre seul et unique bien en plein jour avec autant de facilités. Nous sommes tous des Bantous, comment on peut voler des gens jusqu'à voler la tombe de ses ancêtres ? Que le ministre des Domaines puisse me venir en aide.