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Actualités of Thursday, 8 September 2016

Source: quotidienlemessager.net

Le procès de Me Harissou aura lieu demain

Me Abdoulaye Harissou, notaire Me Abdoulaye Harissou, notaire

Me Harissou et ses co-accusés de nouveau à la barre demain vendredi 9 septembre 2016.

La 10e audience du procès de ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Harissou aura lieu au tribunal militaire demain vendredi 9 septembre. A la barre, le notaire de Maroua et ses co-accusés, dont trois journalistes qui comparaissent libres: Tonguè Rodrigue, Baba Wamey et Ebole Bola. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? il faut dire que malgré les multiples renvois, les débats ne sont toujours pas ouverts pour le principal accusé qui doit répondre des faits graves de complicité d'assassinat, détention et port illégaux d'armes et munitions de guerre, hostilité contre la patrie et révolution.

A cela il faut ajouter les faits d'outrage au président de la République imputé à Me Harissou. Depuis le début de cette affaire qui tarde à livrer ses secrets, le notaire de Maroua a été il y a deux ans l’objet d’une arrestation arbitraire: pas de convocation ni d'un Opj, ni d'un procureur de la République.

Appelé par le gouverneur de l’Extrême Nord à Maroua, il a été arrêté manu-militari par les agents de la Dgre et amené par avion le 27 août 2013 à Yaoundé. Aucune perquisition n'a été effectuée ni à son bureau ni à son domicile. «Aucun objet mis en scellé ne m'appartient», avait-il confié à ses proches. «J'ai été arrêté 18 jours après Aboubakari Siddiki. Si nous sommes complices pourquoi ne nous avoir pas interpellés le même jour »? Il a été détenu 31 jours sans mandat judiciaire.

Plus grave, raconte-t-il, «enfermé 24h sur 24, les conditions ont été assouplies après ma grève de la faim». Tous les témoins de l’accusation cités à la barre ne se présentent pas. L’un d’eux, «l'expert Bell Bidjocka a déclaré dans son rapport que " les éléments a lui remis ont été soit créés soit modifiés, les résultats de comparaison sont non fiables. Le juge d'instruction a instruit uniquement à décharge en mettant de côté toutes les preuves du montage de l'affaire par la Dgre que j'ai produites. En refusant de convoquer les témoins que j'ai cités. En refusant la commission rogatoire devant aller interroger les acteurs clés qui ont participé à ce montage à Ndjaména, Et vérifier sur place les preuves irréfutables de ce montage par la Dgre».

Le procès qui s’ouvre demain va-t-il permettre de dénouer les fils de l’écheveau ? On s’attend à ce que les débats commencent enfin, après les nombreux renvois dus à l’absence des témoins de l’accusation dont deux commissaires de police qui ne se sont jamais présentés au tribunal militaire. A la 9e audience, cette fois c’est un des assesseurs qui était absent.