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Actualités of Tuesday, 16 June 2015

Source: koaci.com

Le pays en mode surveillance électronique contre terroristes

Electronic surveillance against terrorist attack Electronic surveillance against terrorist attack

L’onde de choc, des attentats meurtriers survenus ce lundi dans la capitale tchadienne, a traversé les limites du Tchad. Les camerounais rencontrés ce lundi soir, se disent solidaires des attaques subies par les tchadiens, avec lesquels le Cameroun est engagé pour combattre la secte islamiste, Boko Haram, et se sentent menacés.

Pour la première fois, Boko Haram a frappé au cœur du Tchad, alors que plusieurs experts locaux, annoncent que la secte est affaiblie. Du coup, depuis ce mardi matin, les médias qui voient dans cette attaque,- pas encore revendiquée-, la marque de Boko Haram, appellent à la vigilance.

Les autorités avec lesquelles KOACI a échangé, rassurent sur le dispositif sécuritaire, «les points névralgiques du pays, sont sous contrôle. A partir de notre poste de surveillance ici à la délégation générale de la sûreté nationale (Dgsn), le quartier général de la police, nous pouvons contrôler ce qui se passe aussi bien dans nos frontières, que dans les coins sensibles des grandes villes du pays », indique un commissaire divisionnaire de la police.

En effet, le pays s’est doté d’un système de surveillance intelligent. Une technologie de 4e génération installée avec l’aide des chinois (Huawei), partenaire technique de la Cameroon telecommunications (Camtel).

Le dispositif consiste en un poteau sur lequel est placée une ou deux plaques rectangulaires. A côté de celles-ci, une caméra miniature est suspendue. La plaque rectangulaire leur permet de rester connecté à l‘énergie solaire, pour assurer une surveillance continue en cas de coupure d’électricité, « certaines de ces caméras peuvent avoir une portée de 5 kilomètres. Elles peuvent détecter toute sorte de chose cachée dans les véhicules, ou portée sous des vêtements. Les informations collectées, sont envoyées dans notre salle de contrôle. Les images sont stockées et peuvent être utilisées lors des enquêtes », ajoute notre source.

« Ce projet de surveillance vise à rassurer nos compatriotes. A garantir l’ordre. A côté de cela, nous avons d’autres moyens de surveillance. Mais avec les terroristes, qui savent se dissimuler, il faut toujours rester prudent », tente de nuancer l’officier supérieur de police.

Tout le pays est progressivement en train d’être connecté à ce réseau de surveillance. A terme, des milliers de caméras de surveillance doivent être installées sur tout le pays.

Les villes frontalières de Kyé-Ossi, (Sud) frontière avec le Gabon et la Guinée équatoriale, à Kousseri, Waza, Garoua-Boulaï, (dans l’Extrême-Nord et le Nord),-qui ont servi de villes pilotes pour le projet-, bénéficient déjà de cette technologie. L’ambition des autorités est de connecter toute le pays.

A Yaoundé, près d’une centaine de points sont sous surveillance. Les populations se disent rassurées, mais craignent des attaques terroristes à l’image de celles survenues à N’Djamena, de la part d’une secte pernicieuse, qui, incapable désormais d’affronter frontalement l’armée, pourrait être tentée de faire des attentats.