Pour l'élection présidentielle qui est passée avec la proclamation des résultats, Célestin Tawamba, qui est le président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), demande une chose. Que les négociations entre le pouvoir et l'opposition aient lieu pour garantir la sécurité des biens et personnes. La lettre qu'il a signée est un peu plus claire.

« En amont de l'élection présidentielle du 12 octobre dernier, le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) avait, dans un appel public, partagé avec l'ensemble des candidats à la magistrature suprême les principales préoccupations des entreprises, constituant le moteur de la croissance, de l'emploi et de la transformation structurelle.

Dès la proclamation des résultats, notre pays a fait face à une crise sociale d'une intensité préoccupante, dont les répercussions économiques d'une gravité exceptionnelle se font sentir sur les activités, la fluidité des échanges et la perception du Cameroun sur la scène internationale.

Cette situation a provoqué un ralentissement notable de la chaîne d'approvisionnement entre les bassins de production et d'élevage et plusieurs centres urbains, impactant directement le coût de la vie et fragilisant le climat des affaires. Les incertitudes qui en découlent pèsent sur la visibilité des entreprises et sur les projections économiques à court et moyen terme.

Conscient de ses responsabilités dans la préservation du tissu productif national, notre Conseil d'administration a initié une enquête d'évaluation visant à mesurer, de manière objective et chiffrée, l'impact économique et social de cette crise. Les conclusions de cette étude feront l'objet d'un partage constructif avec les pouvoirs publics et seront ensuite rendues publiques dans les prochaines semaines.

Le Gecam réaffirme sa volonté de dialogue et de collaboration étroite avec les partenaires institutionnels, dans un esprit de responsabilité partagée, afin d'œuvrer au rétablissement rapide de la stabilité économique et sociale, condition indispensable au développement de nos entreprises et à la confiance des investisseurs.

Toutefois, le patronat attire l'attention des différentes parties prenantes sur la nécessité d'une action diligente et concertée, pour restaurer la fluidité des échanges, garantir la sécurité des personnes et des biens et préserver les fondements de la compétitivité nationale.

Le Gecam reste pleinement mobilisé, fidèle à sa mission d'appui au développement économique du Cameroun et se tient à la disposition des différentes parties prenantes pour toute concertation utile à la relance et à la consolidation du climat des affaires », peut-on lire.

C'est bien un coup que ne devrait pas apprécier le parti au pouvoir qui n'a aucune envie de discuter avec qui que ce soit. Discuter revient à trouver un compromis et dans une négociation, chacun s'engage à perdre quelque chose pour gagner une autre. Or, le RDPC ne veut rien perdre et veut rester maître du jeu. Célestin Tawamba ne marque pas un point dans le cœur de Biya.