L'affaire de l'assistant de Marc Brys cristallise un malaise profond dans la gouvernance du football camerounais. D'un côté, un ministère des Sports qui confond soutien institutionnel et ingérence technique, bravant les règlements FIFA par pur autoritarisme bureaucratique. De l'autre, une FECAFOOT contrainte de rappeler des évidences : le banc de touche obéit aux lois du sport, pas aux caprices politiques. Entre un sélectionneur qui préfère la polémique à la procédure et des institutions qui s'affrontent publiquement, c'est l'image du football national qui en pâtit. Une leçon de professionnalisme s'impose : en matière sportive, les textes réglementaires valent mieux que les coups de téléphone ministériels.
ACTU LIONS: Quand l’amateurisme ministériel rencontre le professionnalisme de la FECAFOOT!
Le feuilleton autour de l’assistant de Marc Brys révèle crûment l’amateurisme d’un ministère des Sports qui outrepasse son rôle, et la lucidité d’une FECAFOOT qui, rappelle qu’on ne dirige pas une équipe nationale comme une salle de réunion ministérielle.
Les textes de la FIFA sont clairs : seuls les officiels inscrits sur la feuille de match peuvent occuper le banc de touche. Pas de passe-droit, pas de coups de fil politiques. Or, que voit-on ? Un ministère qui, au lieu de jouer son rôle de soutien et de régulation, s’acharne à imposer sa volonté sur un terrain technique où il n’a aucune compétence. À ce rythme, faudra-t-il demain que les fonctionnaires du ministère choisissent aussi les onze titulaires ?
La FECAFOOT campe sur une position inconfortable mais juste : le banc de touche n’est pas une foire, encore moins une tribune politique. C’est une zone réglementée, où chaque membre du staff doit être légitime, déclaré et reconnu.
La procédure, pourtant, est d’une simplicité désarmante : une demande écrite du sélectionneur, et l’affaire est réglée. Mais Brys s’y soustrait, préférant la confrontation publique et le bras de fer médiatique. Dans cette équation, l’erreur n’est plus institutionnelle : elle est individuelle, et elle porte le nom du sélectionneur.
La balle est donc dans le camp du sélectionneur.
Georges Mbimbè ( Rédacteur en chef RSI)