À Garoua, le 13 novembre 2025, Me Alioum Oumarou a produit un communiqué officiel. C’est pour le Collectif de défense citoyenne, sur la situation des personnes interpellées dans le cadre de la crise postélectorale.

Nous, avocats observateurs, agissant pour le Collectif de défense citoyenne, informons l’opinion publique et les autorités nationales de l’évolution de la situation à Garoua.

Dans la nuit du 12 au 13 novembre 2025, trente-neuf (39) mineurs ont été extraits du lieu de détention par les forces de l’ordre. À l’issue des vérifications, dix-sept (17) d’entre eux ont été libérés, tandis que vingt-deux (22) reconduit demeurent maintenus en garde à vue.

Au même moment, quinze (15) nouveaux interpellés en provenance de Ngong ont été déposés aux environs de deux heures du matin. À ce jour, aucune évolution substantielle n’a été observée quant au sort des autres détenus.

Toutefois, la détention prolongée de mineurs demeure une préoccupation majeure au regard des garanties prévues par la Constitution, le Code de procédure pénale et les instruments internationaux relatifs aux droits de l’enfant.

Le Collectif salue la collaboration des autorités locales, tout en appelant à un strict respect de la légalité républicaine, à la transparence des procédures et à la protection effective des droits fondamentaux des personnes interpellées.

Dans un esprit de responsabilité et d’apaisement, nous exhortons l’ensemble des acteurs institutionnels à privilégier le dialogue constructif, la vigilance citoyenne et la primauté de l’État de droit dans le traitement de cette situation sensible.