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Actualités of Thursday, 6 July 2023

Source: camer.be

Le corps d’une avocate vole à l’hôpital Laquintinie

Une issue de secours doit être trouvée le plus tôt possible Une issue de secours doit être trouvée le plus tôt possible

Scène d’horreur à l’hôpital Laquintinie. Selon les informations révélées par nos confrères « alors que la dépouille d’Yvette Thérèse Chantal Tchoumba Mengué a été déposée le 12 juin, juste après son décès par son frère-cadet Steve Tchoumba, un certain Martial Ngué est venu l’enlever en catimini. »

« Après plusieurs situations ayant fait des choux gras de la presse, l’Hôpital Laquintinie pourrait essuyer un scandale de trop. C’est du moins, ce que déclarent des personnes qui suivent de près cette affaire. Le corps retiré de l’avocate Yvette Thérèse Chantal Tchoumba Mengué est en passe de remettre une couche à la réputation de l’hôpital déjà entachée de plusieurs clichés peu reluisants », poursuit-il.

Déposée à la morgue de cette formation hospitalière, la dépouille a disparu quelques jours après. Des indiscrétions proches du dossier indiquent que son compagnon, Martial Ngué l’a récupérée sans en avoir alerté la famille de la défunte. Ces interlocuteurs précisent qu’il a brandi un acte de mariage, toute chose ayant trompé la vigilance du major qui dirige ce segment de l’hôpital. La famille quant à elle crie à la complicité des dirigeants de l’hôpital, un acte selon elle qui ne doit pas rester sans conséquence. Dans le souci d’organiser des obsèques dignes, la famille Tchoumba demande que le corps soit remis à la morgue initiale et envisage une réunion avec Martial Ngué à l’issue de laquelle un terrain d’entente devrait être trouvé, apprend-on.
« La famille de la défunte rappelle avoir déjà pris des dispositions pour réserver des obsèques dignes à la hauteur de ce que leur sœur a été. Le ton est donné dans l’avis de décès. Là il est écrit : « Sa Majesté le chef supérieur Bangangté, Nji Moluh Seidou ; les grandes familles Tchoumba, Mbeu Tabou, Taveun Kuindja, Sah Pankeu, Mvog Owotsogo Etoug-ebe, Ba’aba ; monsieur Martial Ngué ; les enfants Sasha Kontchou, Thomas-Roger Kontchou et Eve Ngué ; sont tristes d’annoncer le décès de leur fille, sœur, épouse et mère Yvette Thérèse Chantal Tchoumba Mengue, décédée le 12 juin à Douala des suites d’une longue maladie. Le programme des obsèques sera communiqué ultérieurement” », ajoute-t-il.

La famille n’est pas la seule à s’offusquer contre ce retrait « abusif » du corps de Chantale. Ses consœurs et confrères dans l’avocature sont très remontés aussi bien contre « le soi-disant mari, sieur Martial Ngué » que contre l’hôpital « qui a pris ce risque ». Dans une sortie épistolaire libellée « ainsi s’achève la vie d’une dame, ou le bal des vautours », Maitre Cécile Mireille Mbiiga Etia, sort le venin. Après un long passage où elle sublime l’illustre disparue, elle ne porte pas les gants pour décrier l’imposture de celui ayant retiré « nuitamment » le corps de sa consœur. « L’époux que dis-je ? Le vautour ferme les portes d’une résidence aménagée à coups de millions Fcfa par sa victime au point qu’elle meurt dans un hospice ». Plus loin, elle déverse sa bile. « Mais quel alliage machiavélique ! Tu as laissé quelqu’un mourir dans la rue et tu prétends que son corps a de la place a de la place dans ton cerveau ? ». Dans les faits, la famille Tchoumba qui s’est occupée de sa maladie jusqu’à son décès, est allée la retirer dans une maison lugubre dans un quartier de Douala. « Son bourreau vivant pourtant dans la même ville, ne s’était jamais inquiété de sa situation jusqu’à ce qu’elle rende l’âme dans l’extrême indigence », raconte un membre de la famille.

Pour affirmer ce qu’a dit la famille, il faut remonter à une publication du 17 octobre 2021 de la défunte sur son compte Facebook. « S’exprimer sur les réseaux sociaux s’apparente à donner des avis, des appréciations, des opinions divers sujets. Très rarement, on ne viendrait pas parler de sa vie privée de façon plus profonde. Mais l’on se trouve parfois astreinte à une telle contrainte lorsque les circonstances et le sujet s’imposent », ainsi, plante-elle le décor. A la suite, elle dit avoir rencontré Martial Ngué, entrepreneur vivant à Douala avec qui leur « union libre » a donné une enfant qui à la date de son post, avait 21 ans. La suite est un enchainement de mots choquants où elle reconnait lui avoir remis de fortes sommes d’argents (plus de 100 millions Fcfa) destinées à étendre sa plantation de palmier à huile et à construire une résidence au village de son compagnon. « J’avais en face de moi un véritable gigolo. Je ne le sus que plus tard qu’il était coutumier. Il commença à me réclamer 200 millions pour un dossier qu’il disait être le sien alors qu’il ne le connaissait ni d’Adam ni d’Eve, tout simplement parce qu’il m’aurait accompagnée ». Les internautes à leur tour ont traité « le bourreau » de tous les noms d’oiseaux. Certains se demandant si de tels hommes existent encore sur cette planète. Que feront les responsables de cet hôpital, maintenant que l’imposture est dévisagée » ? Les familles impliquées disent aller le plus loin possible afin que cette affaire trouve une issue favorable.