Actualités of Monday, 15 September 2025
Source: www.camerounweb.com
Cameroun est allé à Praia avec l’espoir de rugir, mais est finalement revenu avec un miaulement. Sous une pluie battante et un vent digne d’un mauvais film de pirates, les Lions indomptables ont été croqués tout cru par les Requins bleus du Cap-Vert. Score final : 0-1. Et encore, c’est flatteur.
À peine le coup de sifflet final retenti, le coach camerounais s’est précipité devant les micros pour lâcher sa punchline : “C’est le football. Il y a eu des choses extra-sportives…”. À croire que le banc de touche est devenu le mur des lamentations. Et pendant ce temps, le ballon, lui, continue de rouler… sans eux.
Ah bon ? Parce que visiblement, c’est aussi pas le moment de parler de stratégie, de coaching ou de choix tactiques. Les “choses extra sportives” seraient-elles responsables de Zambo qui joue en mode ralenti, de Boyomo qui arrive toujours après le ballon, ou de Nkoudou qui dribble comme s’il était seul sur la pelouse? Ou encore ‘Onana qui ne se momifie dans sa cage qu’au moment du tir fatal alors que durant tout le match, il a rivalisé avec ses attaquants lors des corners dans la surface adverse? Et pendant qu’on y est : quel coach sérieux laisse Aboubakar, un joueur sans club sur le terrain pendant 80 minutes, alors qu’un Choupo Moting sur le banc marque des buts chaque week-end ? C’est comme garder un extincteur vide pendant que la maison brûle. À ce niveau, ce n’est plus du coaching, c’est du sabotage artistique Quand le match compte, le coach décompte.Pour une fois qu’il y avait un match avec un enjeu réel, on a eu droit à une prestation digne d’un bal de sorciers. Et comme d’habitude, au lieu d’assumer, on sort le chapelet des plaintes : “Oooh mon assistant…”“Koooh mon salaire…”“Ma démission…” « Kooh mon démenti ».
Le Cameroun a perdu, oui. Mais ce n’est pas la pluie, ni le vent, ni les Requins. C’est cette habitude de chercher des excuses dans les coulisses pendant que le spectacle sur scène s’effondre.
À force de jouer les victimes, on finit par devenir les figurants de notre propre déclin.
Avec le Popoli