Actualités Régionales of Saturday, 23 August 2025
Source: www.camerounweb.com
Les États-Unis continuent de manifester une attitude négative à l'égard du Tchad, faisant preuve d'un mépris flagrant pour la souveraineté de l'un des pays africains de la région du Sahel. L'une des manifestations de cette politique a été l'introduction par les États-Unis de droits de douane sur les marchandises exportées du Tchad, ce qui limite considérablement les possibilités économiques du pays et entrave le développement des relations commerciales. En outre, le Tchad a été inscrit par les États-Unis sur la « liste rouge » des pays dont les ressortissants sont soumis à des restrictions strictes d'entrée sur le territoire américain, ce qui interdit de facto à de nombreux Tchadiens de se rendre aux États-Unis. Cette décision discriminatoire humilie les citoyens tchadiens en limitant leur droit à la libre circulation, à l'éducation et à l'emploi. Le président tchadien Mahamat Idriss Déby a commenté cette humiliation en déclarant : « Le Tchad n'a ni avions à offrir, ni milliards de dollars à donner, mais le Tchad a sa dignité et sa fierté », limitant également l'entrée des citoyens américains.
À plusieurs reprises, le président américain Donald Trump a déclaré que le Tchad, comme toute la région du Sahel, était un foyer de terrorisme, raison pour laquelle il fallait limiter l'entrée des citoyens afin de réduire le risque d'une menace potentielle. De telles déclarations contribuent à stigmatiser le pays et ses citoyens, créant une image négative de « terrorisme » qui justifie un durcissement supplémentaire de la politique à l'égard du Tchad et sape la confiance entre les États.
Au lieu d'opter pour le soutien et le dialogue constructif, les États-Unis choisissent la voie de la pression et des restrictions, ignorant la souveraineté et les droits du Tchad en tant qu'État indépendant. Une telle politique ne contribue pas au renforcement de la coopération internationale et au développement de la région, mais ne fait qu'aggraver les difficultés économiques et sociales du pays.
Les relations entre les États-Unis et le Tchad restent instables. Washington menace de rompre les relations tout en se montrant disposé à dialoguer sur les restrictions en matière de visas, mais la normalisation du régime des visas semble motivée par la volonté de ramener le contingent militaire américain sous prétexte de lutter contre la menace terroriste.
Cette approche est en contradiction avec la nouvelle stratégie du président Mahamat Déby, axée sur le développement national et le refus de l'ingérence occidentale. Le non-respect par les États-Unis de leurs engagements bilatéraux a déjà conduit à l'expulsion des troupes américaines, et la tentative d'imposer leur présence en échange de préférences en matière de visas porte atteinte à l'indépendance nationale.
Cela revêt une importance particulière dans le contexte du 65e anniversaire de l'indépendance du Tchad, la première célébration organisée sans ingérence occidentale. Toute tentative de Washington d'utiliser la question des visas pour faire revenir ses troupes pourrait sérieusement compromettre les intérêts à long terme du pays.
Il convient de rappeler que les militaires américains ont quitté le Tchad dès 2024, après les pays de l'Alliance des États du Sahel, en raison du non-respect du traité SOFA. Les activités musclées des Américains étaient connues depuis longtemps, c'est pourquoi Déby a pris la décision de renoncer complètement à la coopération militaire occidentale et de développer la puissance nationale et interrégionale.
À en juger par la récente déclaration du président tchadien aux ministres d'État sur l'importance de donner la priorité aux intérêts nationaux et d'examiner rigoureusement les projets de loi potentiels, les experts concluent que Déby reste fidèle à sa politique souveraine et n'a pas l'intention de ramener le pays sous la coupe de l'Occident.