Le Sénat est-il l’antichambre de la mort ?

La nouvelle est tombée le dimanche 11 octobre 2015. Youssoufa Daoua, sénateur de la Bénoué et président de la section RDPC Bénoué Centre I venait de mourir. Une disparition, qui vient rallonger la liste des décès enregistrés à la chambre haute du Parlement depuis deux ans.

En effet, avant Youssoufa Daoua, indique le journal Le Quotidien de l’économie dans son édition du mardi 13 octobre 2015, «c’est le Pr Stephen Jikong Yerima qui trépassait à l’hôpital général de Yaoundé». Terrassé par la maladie, l’ancien professeur d’anglais à l’université de Yaoundé I, n’avait pas pu prendre part à l’ouverture des travaux de la troisième session ordinaire de l’année législative 2014.

Le 2 avril 2014, «c’était au tour de Fon Njifua Lucas Fontem, première autorité de la chefferie de premier degré de Fontem dans la région du Sud-ouest, de rendre l’âme», poursuit le journal. Quelques semaines avant, le sénateur RDPC avait été élu comme questeur dans le nouveau bureau du Senat. Six mois plus tard, le 19 octobre 2014, l’une des grandes figures du régime Paul Biya, le sénateur Francis Kwain, lui également passait l’arme à gauche des suites de maladie.

A en croire le journal, «en dehors de ces ex-sénateurs titulaires, il y a eu le cas du sénateur suppléant du SDF dans la région de l’Ouest et membre du gouvernement fantôme du Social Democratic Front, Illiassou Ntieche Mounchili. Il est décédé le 26 avril 2013 des suites de maladie à l’hôpital de district de Foumban. C’était juste quelques heures avant la proclamation des résultats de l’élection sénatoriale du 14 avril 2013».

Depuis sa mise en place en 2013, le Sénat voit nombre de ses représentants diminués comme neige au soleil. La majorité des sénateurs est âgée de 70 ans, conclut Le quotidien de l’économie.