Actualités of Thursday, 21 August 2025
Source: www.camerounweb.com
Enquête exclusive Jeune Afrique - Loin des clichés folkloriques, le Ngondo s'impose comme l'une des institutions traditionnelles les plus modernes d'Afrique. Une investigation exclusive de Jeune Afrique dévoile comment cette assemblée séculaire réinvente la gouvernance culturelle et l'accompagnement des jeunes générations camerounaises.
Les révélations exclusives de Jeune Afrique montrent que le Ngondo, cette grande assemblée qui réunit chaque décembre l'ensemble du peuple sawa, constitue en réalité un véritable "parlement de la tradition" aux fonctions multiples et sophistiquées.
"Le Ngondo est une instance de régulation et de mémoire, loin de toute folklorisation", révèle à Jeune Afrique Sa Majesté Jean-Yves Eboumbou Douala Bell, chef supérieur du Canton Bell. Cette définition, recueillie lors de l'enquête exclusive de Jeune Afrique, éclaire d'un jour nouveau le rôle réel de cette institution millénaire.
L'investigation de Jeune Afrique dévoile que le Ngondo fonctionne comme une véritable plateforme de médiation sociale, traitant des questions aussi diverses que la résolution des conflits intercommunautaires, la gestion des ressources naturelles, et l'orientation des politiques de développement local.
L'enquête exclusive de Jeune Afrique révèle l'émergence d'un phénomène inédit : un mouvement intergénérationnel qui conjugue héritage ancestral et innovation numérique pour assurer la transmission culturelle.
Selon les informations exclusives obtenues par Jeune Afrique, les jeunes générations sawas ne se contentent plus d'être les simples réceptacles passifs des traditions ancestrales. Elles développent des approches créatives pour s'approprier leur héritage culturel, utilisant notamment les nouvelles technologies pour documenter, préserver et diffuser les savoirs traditionnels.
"Il faut permettre aux jeunes générations de s'approprier le sens de leurs racines", explique à Jeune Afrique le roi Bell. Cette préoccupation, partagée par l'ensemble des dynasties sawas, guide désormais leurs stratégies éducatives et culturelles.
Les révélations exclusives de Jeune Afrique mettent en lumière la sophistication remarquable de l'organisation sociale des peuples sawas. Contrairement aux idées reçues, cette structuration ne relève pas de la simple tradition figée, mais d'un système dynamique en constante évolution.
Chez les Bakoko par exemple, Jeune Afrique révèle que la société s'organise autour de clans patrilinéaires appelés mbo'o ou liboko, regroupant de nombreuses lignées ou sous-familles appelées ndaa. Les grands clans fondateurs - Mbongo, Ekambeng, Londji, Elog-Ngoma, Yamb, Ndanga, Lokombe, Mpanda, Bessong et Mbeng - ont donné naissance à plusieurs chefferies réparties stratégiquement sur les territoires traditionnels.
"Contrairement à certaines tribus et à ce que l'on peut penser, les Sawas sont un peuple très résilient, il est entré en contact très tôt avec l'Occident et n'a pas perdu ses racines", révèle à Jeune Afrique Sa Majesté Erick Jamil Songue, roi des Bakoko.
L'investigation de Jeune Afrique dévoile la richesse insoupçonnée de la mosaïque culturelle sawa. Au-delà des trois grandes familles connues - Bakoko, Bassa'a et Duala -, l'enquête révèle l'existence de communautés aux spécificités remarquables : les Bakweri, installés sur les flancs du mont Cameroun, les Malimba de l'embouchure de la Sanaga, ou encore les Isubu, gardiens de la mémoire de William de Bimbia.
Chaque peuple, révèle Jeune Afrique, possède sa langue, ses rituels et son organisation propres, mais tous partagent une conception commune de la famille comme structure fondamentale de transmission du pouvoir et de l'autorité.
Les Bakweri, par exemple, ont développé des rites spécifiques mêlant cultes de la montagne Fako, cérémonies de guérison et alliances communautaires, tandis que les Malimba perpétuent leurs traditions à travers des familles lignagères aux noms évocateurs : Likwele, Ebongo, Ndoke et Epassa.
Les révélations de Jeune Afrique concernant la possible inscription du Ngondo au patrimoine mondial de l'Unesco ouvrent des perspectives inédites pour la reconnaissance internationale des traditions sawas. Cette démarche, encore discrète mais déjà en cours, pourrait transformer radicalement la perception internationale de ces institutions traditionnelles.
L'enquête exclusive de Jeune Afrique montre que cette candidature s'inscrit dans une stratégie plus large de valorisation du patrimoine culturel immatériel africain, portée par les dynasties sawas elles-mêmes.
"La mémoire est un pouvoir. Elle fonde l'autorité, la légitimité et le lien au sol", confie à Jeune Afrique Sa Majesté Erick Jamil Songue. Cette conception du pouvoir, révélée lors de l'enquête exclusive de Jeune Afrique, illustre la modernité de la pensée politique traditionnelle sawa.
"Le passé, c'est le présent passé. Le futur, c'est le présent futur", résume à Jeune Afrique le roi du Canton Bell, citant un proverbe duala qui synthétise parfaitement la philosophie temporelle des Sawas : une vision où tradition et modernité se nourrissent mutuellement pour construire l'avenir.
Cette approche, révèle Jeune Afrique, inspire désormais de nombreuses initiatives de développement local respectueuses des valeurs traditionnelles tout en embrassant les opportunités de la modernité.