Actualités of Sunday, 15 June 2025

Source: www.camerounweb.com

Le Cameroun menacé d'interdiction d'entrée aux États-Unis : Les questions sur l'intégrité documentaire refont surface

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Une note interne du Département d'État américain signée par Marco Rubio et citée par le Washington Post révèle que l'administration Trump envisage d'interdire l'entrée aux États-Unis aux ressortissants de 25 pays africains, dont le Cameroun. Cette mesure s'ajouterait au "travel ban" déjà en vigueur pour 12 autres pays depuis le début du mois de juin.

Les pays africains potentiellement concernés par cette nouvelle interdiction incluent l'Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, Djibouti, l'Éthiopie, l'Égypte, le Gabon, la Gambie, le Ghana, le Libéria, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.


Les raisons invoquées par l'administration américaine portent sur le "non-respect des exigences américaines, comme l'absence d'organes fiables pour les documents d'identité, fraude gouvernementale ou dépassement de visas". Ces critères soulignent l'importance accordée par Washington à l'intégrité des systèmes documentaires des pays partenaires.


Cette menace d'interdiction intervient dans un contexte où des préoccupations ont été régulièrement soulevées concernant l'intégrité du système documentaire camerounais. Des alertes récentes ont fait état de tentatives de fraude identitaire, notamment par des étrangers nigérians, pour obtenir illégalement un passeport camerounais.

Selon les sources citées par l'auteur de l'alerte, le phénomène s'expliquerait par les difficultés rencontrées par les ressortissants nigérians pour voyager avec leur propre passeport, certains pays ayant durci leurs conditions d'entrée ou imposé des restrictions suite à des "actes répréhensibles" commis par des porteurs de passeports nigérians.

L'alerte évoque l'existence de réseaux permettant l'obtention de "faux actes de naissance, des fausses cartes nationales d'identité, et des vrais faux passeports camerounais". Cette situation compromettrait la crédibilité du document de voyage camerounais sur la scène internationale.

Les destinations mentionnées comme ayant durci leurs conditions d'accueil incluent la Thaïlande, les Émirats Arabes Unis (Dubaï), l'Arabie Saoudite et l'Indonésie, où des mesures restrictives auraient été prises concernant les porteurs de passeports nigérians.

Si cette interdiction d'entrée aux États-Unis était effectivement mise en œuvre, elle aurait des conséquences importantes pour les citoyens camerounais souhaitant se rendre aux États-Unis pour le tourisme, les affaires, les études ou les visites familiales.

Cette situation souligne l'importance cruciale de l'intégrité des systèmes documentaires nationaux dans les relations internationales contemporaines. Les pays sont de plus en plus évalués sur leur capacité à garantir l'authenticité et la fiabilité de leurs documents d'identité et de voyage.

Face à ces enjeux, la question de la sécurisation et du contrôle renforcé des procédures de délivrance des documents d'identité devient prioritaire. Les autorités camerounaises compétentes, notamment la Délégation Générale à la Sûreté Nationale, sont interpellées sur la nécessité de renforcer les mécanismes de vérification et de contrôle.

La réputation internationale du passeport camerounais et, par extension, la liberté de circulation des citoyens camerounais dépendent largement de l'efficacité des mesures qui seront prises pour garantir l'intégrité du système documentaire national.