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Actualités of Friday, 24 February 2017

Source: Xinhua

Le Cameroun ferme sa frontière avec le Nigeria

Des soldats camerounais du BIR (bataillon d'intervention rapide), à Fotokol. Des soldats camerounais du BIR (bataillon d'intervention rapide), à Fotokol.

Le point de passage qui relie le Cameroun au Nigeria dans la ville de Fotokol (Extrême-Nord) est fermé après une attaque présumée de Boko Haram survenue dans la nuit de mercredi à jeudi contre un poste frontière de Gambaru (Nord-Est du Nigeria), annoncent des sources sécuritaires camerounaises.

A quelques centaines de mètres de la frontière camerounaise à Fotokol, le poste frontière nigériane de Gambaru a été la cible d'une attaque meurtrière à l'arme lourde mercredi dernier, tard dans la nuit, aux environs de 23H00 locale (22H00 GMT) d'un groupe d'individus armés soupçonnés d'être des militants de la secte islamiste nigériane Boko Haram.

Dans cette zone, les deux pays sont séparés par un cours d'eau au-dessus duquel un pont est suspendu pour permettre la traversée. L'armée camerounaise y déploie un important dispositif de sécurisation du territoire comprenant des forces spéciales, la ville de Fotokol ayant elle-même été le théâtre de plusieurs attaques sanglantes du groupe terroriste nigérian.

Aussitôt après cette attaque, la décision a été prise de suspendre la circulation sur le point de passage frontalier dans cette localité, a appris Xinhua de sources sécuritaires.

C'est une importante zone de transit pour le commerce triangulaire entre le Cameroun, le Tchad et le Nigeria. Fermée déjà en 2015, elle avait été rouverte en octobre 2016 après une longue période d'accalmie, notamment pour permettre la relance des échanges entre les trois pays voisins et la reprise de la collecte des recettes douanières au Cameroun.

Avant la fin de la journée mercredi, une cinquantaine de camions destinés au transport de marchandises à destination du Tchad avaient été autorisés, rapportent ces sources.

Les forces camerounaises se déclarent aussi en alerte à Limani, autre localité de la région de l'Extrême-Nord frontalière du Nigeria, suite à une infiltration le même jour de deux jeunes militantes de Boko Haram soupçonnées de vouloir commettre des attentats.