Les autorités camerounaises et nigérianes sont interpellées à faire identifier les personnes vivant sur la presqu’île.
D’après le journal nigérian Daily Trust, les populations installées sur la presqu’île de Bakassi, dans la Région du Sud-Ouest du Cameroun, ne pourraient plus se justifier de leur nationalité.
Selon le journal, ladite révélation a été faite le 5 octobre dernier à Abuja par le représentant de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés pour le Nigéria et l’Afrique de l’Ouest, Angèle Dikongue-Atangana. «Les ressortissants de Bakassi sont en train de s’approcher à une étape où ils ne pourront pas se justifier s’ils sont de nationalité camerounaise ou nigériane. Avant le conflit de Bakassi, ceux qui vivaient sur la péninsule se disaient être de nationalité nigériane, aujourd’hui, ils sont des déplacés et bientôt ils ne pourront pas se justifier de leur nationalité», a averti Mme Angèle Dikongue-Atangana.
Cet avertissement a été donné mercredi alors que le représentant de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés pour le Nigéria et l’Afrique de l’Ouest signait un mémorandum (Memorandum of Understanding, MoU) avec le parlement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CÉDÉAO).
Pour résoudre ce problème qui est en perspective, Mme Angèle Dikongue-Atangana propose aux États membres de l’Afrique de l’Ouest de travailler en synergie pour trouver des solutions appropriées par rapport aux déplacés internes et des personnes qui n’arrivent pas à se justifier de leur nationalité.
Pour rappel, la péninsule de Bakassi a été définitivement mise sous administration camerounaise le 14 août 2013 conformément aux accords de Greentree d’août 2006. Les populations vivant à Bakassi devraient librement se décider d’être camerounais ou Nigérians avant le 14 août 2013. Date qui marquait la fin du «régime spécial transitoire» de cinq ans qui caractérisait cette péninsule depuis 2008, date du transfert d’autorité entre les deux pays.