Vous-êtes ici: AccueilActualités2016 09 08Article 387439

Actualités of Thursday, 8 September 2016

Source: fr.allafrica.com

Le CNC n'est pas un père fouettard - Peter Essoka

Peter Essoka Peter Essoka

Le Conseil National de la Communication du Cameroun est sur les starting blocks. Un point de presse de lancement du prix de l'excellence du journalisme responsable a été donné par son président Peter Essoka qu'entouraient ses proches collaborateurs à Douala ce Mardi 6 Septembre 2016.

Une initiative qui, même si elle a été fortement critiquée par les homes des medias est saluée dans le principe celui de promouvoir le professionnalisme dans un environnement truffés d'aventuriers et de franc tireurs de tout bords. Seulement, depuis sa création en 1990, le CNC s'est illustré comme un organe de répression de la presse mettant en mal le libre exercice de la profession de journaliste et la liberté d'expression.

Un quart de siecle de tribulations.

Les journalistes se sont d'ailleurs érigés pour dénoncer cette « structure liberticide » qui manifestement se pose come le bras séculier des gouvernants-décideurs décidés casser une certaine presse qui « dérange »La dialectique est connue de tous : le CNC prononce la suspension, le sous préfet se charge de poser les scellés.

Contribuant ainsi à étouffer une presse Camerounaise qui peine encore à trouver ses marques. A chaque fois, le prétexte est tout trouvé « Le CNC détient un pouvoir disciplinaire vis-à-vis des organes et des professionnels du secteur de la communication sociale. Ces mesures disciplinaires sont les suivantes : l'avertissement, la suspension temporaire d'activités, l'interdiction définitive d'activités » C'est ce volet de sa mission qui depuis, depuis 26 est le plus visible.

Sur ce point, le conseil n'a pas fait dans la discrimination. Plusieurs organes de presse, toutes catégories confondues, des journalistes et employés, des patrons sont passées par la trappe : avec pour motif redondant « manquement à l'éthique et la déontologie »

Un prix pour sanctionner.

Plus d'un quart de siècle après, le CNC est il sorti de l'auberge pour revêtir enfin les attributs de régulation et de consultation à lui assignés au sortir des fonts baptismaux ? Peter Essoka précise pour se défendre « Le CNC n'est pas un père fouettard comme cela est répandu au sein d'une opinion chez les journalistes » Dans son rôle premier-fondamental de veilleur au respect de l'éthique et de la déontologie professionnelle, de la liberté et de la responsabilité des medias, Le CNC vient de trouver une parade qui, à coup sur va susciter l'émulation des journalistes vers l'excellence et, partant valoriser le métier.

Il s'agit du Prix Excell'Com qui a pour but d'encourager les performances des journalistes et d'accompagner les medias vers une plus grande professionnalisation. Il ambitionne favoriser l'émulation et la saine compétition chez les hommes et les femmes des medias. C'est sans doute un nouveau départ pour le CNC qui commence à retrouver sa mission de gardien de la morale collective.