Lui-même s’auto-proclame "Biyaiste pur sang", le genre de soldat qu’on pensait prêt à se jeter dans le feu pour le Vieux Lion. Et pourtant, Messanga Nyamding, que certains appellent déjà le Biyaiste repenti, vient de faire une sortie télé qui fait trembler les murs du Palais d’Etoudi... et sûrement quelques bureaux climatisés du MINAT.

Invité sur un plateau de la capitale, il ne tire pas sur l'opposition, mais bien sur ses propres camarades de régime. Il alerte même Kamto & Co : "Ce que vous vivez là, c’est un remake de ce que moi-même j’ai goûté. Et c’était corsé !" Comprendre : "Ils m’ont bouffé vivant, et maintenant, c’est votre tour au menu."
Pour lui, le régime n’est plus un gouvernement, c’est un champ de bataille entre deux clans, chacun voulant récupérer un trône que Biya, lui, occupe encore, mais en mode otage protocolaire. Résultat ? On ne gouverne plus, on manigance. Les attaques contre Kamto ? Du déjà-vu : intimidation, montage juridique, diversion médiatique, version 15.0.

Messanga ne mâche pas ses mots : "Ceux qui nous dirigent sont méchants ! Et Biya n’est plus aux commandes, il est pris en sandwich par deux factions : une qui contrôle les papiers, l’autre les plateaux télé." Et lui, malgré des années de dévotion RDPC, a fini au purgatoire politique, largué sans ménagement par un système qu’il servait avec ferveur.

Mais ce qui étonne le plus, c’est qu’au lieu de rejoindre les bancs des frustrés muets, il appelle carrément à une alliance Kamto – Libii – Kah Walla pour provoquer un "tsunami politique" contre le régime. Bref, le Biyaiste de cœur veut désormais dynamiter la maison... depuis l’intérieur.

Conclusion ? Si Biya reste au pouvoir après tout ça, Nyamding ferait mieux d’éviter les couloirs du palais.

Avec Satirik