Actualités of Wednesday, 3 December 2025

Source: www.camerounweb.com

'Laissez Kamto pleurer en paix': Mme Forbin s'en prend aux détracteurs du Prof

Mme Forbin s'en prend aux détracteurs du Prof Kamto Mme Forbin s'en prend aux détracteurs du Prof Kamto

Après la sortie vidéo de Maurice Kamto en la mémoire de Anicet Ekane, certains camerounais insensibles même face à la mort, ont comme d'habitude jugé et critiqué ce dernier, l'accusant même d'être "responsable de la mort du président du Manidem".

Des accusations graves et répétées qui ont indigné la journaliste Angie Forbin, qui n'a pas manqué de rappeler la lâcheté dont font montre ces gens…

Voici la sortie de Mme Forbin:


En une année, Kamto a perdu son droit fondamental, en tant que citoyen, de se présenter à la présidentielle, devant les yeux mêmes du peuple qui prétendait l’aimer, sous un régime sauvage qui a trafiqué un site web ministériel pour justifier son plan, conçu et exécuté pour l’écarter brutalement de la course au poste suprême plus tôt cette année, pendant que le pays regardait ailleurs.
Il a perdu du temps qu’il ne récupérera jamais : des efforts, de l’argent, de la santé… des partisans. Il a été ostracisé, martyrisé, scruté et dénigré.

Il a été harcelé, ses partisans ont vu leurs rêves écrasés comme des vagues qui s’écrasent sur les rochers à marée haute. Il a été interdit des activités internes les plus élémentaires de son parti par un régime qui ne voit le monde qu’à travers le prisme du clou et du marteau. Un régime qui parle le langage du feu et de la poudre. Un régime qui présente les manifestants comme des assaillants, tout en tirant à balles réelles sur des hommes portant des rameaux de paix.

Kamto a perdu un allié. Pas n’importe lequel. Il a perdu un homme qui lui avait offert une immense lueur d’espoir dans une nuit obscure dominée par un régime ténébreux, qui a finalement assené un coup bas : son exclusion de la course présidentielle à laquelle il se préparait sérieusement depuis 7 ans. Kamto a perdu l’homme qui lui a tendu la main de manière désintéressée dans un moment de besoin.

La dernière décennie a sans doute été la plus difficile pour lui, persécuté sans relâche par un régime assoiffé de pouvoir et qui tremble au simple mot «changement ».

Kamto a connu de mauvaises années : il a goûté à la prison, s’est séparé de collaborateurs, en a enterré certains. Mais l’année 2025 a été une année infernale pour lui.

Par le passé, il a été présent pour les Camerounais, et il est temps qu’ils le lui rendent. Un bon geste mérite un autre… dans le silence et le respect, alors qu’il fait le deuil d’Ekane à sa manière. Il y a des moments où même l’adversaire le plus féroce de Biya en 2018 a besoin d’un câlin… ou au moins du droit à la tranquillité. Le moment est venu.

Le Dalaï Lama a dit un jour :

« Le plus important est d’avoir le sens des responsabilités, de l’engagement et de la préoccupation pour chacun de nos semblables. »

Kamto a apporté espoir et réconfort aux Camerounais, tandis que le régime gaspillait des milliards pendant la pandémie de Covid-19. Il a consolé des familles lors des glissements de terrain et d’autres grandes tragédies nationales, alors que le régime se contentait de menacer, voler, emprisonner.
Il a parlé quand d’autres politiciens se complaisaient dans la laideur de ce système. L’homme que nous avons vu aujourd’hui était bouleversé par la mort d’Ekane. Il a parlé avec des nœuds dans la gorge, luttant pour retenir ses larmes, exprimant ce que ressent tout amoureux du changement depuis l’annonce accablante du décès d’un MAVERICK : Anicet Ekane. Un trésor national. Un homme qui était l’antithèse du régime Biya : courageux, loyal à une noble cause, franc jusqu’au bout, intrépide et altruiste.

Kamto est allé rendre visite à Ekane lundi… et a rencontré son fantôme. Imaginez le choc. Cela, après avoir affronté l’interdiction répressive de la convention extraordinaire de son parti ce week-end, imposée par un sous-préfet zélé. À cela s’ajoutent les turbulences internes, les douleurs de croissance… Un triple coup dur.

Je vous en supplie : laissez cet homme encaisser. Même un chien a le droit de panser ses blessures. Kamto n’est pas un chien, mais un homme qui a construit une carrière exceptionnelle, fondée sur les principes de justice et d’amour du peuple, marqué à vie par l’exécution d’Ernest Ouandié qu’il a vue à l’âge de quinze ans, caché dans un arbre.

Le courage de cet homme a été mis à l’épreuve un nombre incalculable de fois sur ce chemin ingrat et traître qu’est la politique d’opposition. Il a résisté là où tant d’autres ont fini par succomber aux carottes brûlantes du régime, après avoir été brisés par ses coups de matraque fragmentants et déshumanisants.
Il a trop sacrifié pour un peuple de 30 millions d’ingrats vaniteux, arrogants et bruyants politiciens de salon (pas tous, mais vous me comprenez). Laissez Kamto pleurer comme il veut. Il l’a mérité : sueur, sang, humiliation publique, cœur, esprit et argent. Il n’a pas tué Ekane et n’est pas responsable des manipulations électorales qui ont plongé le pays dans ce énième cauchemar. Qu’il pleure en silence, en paix, en larmes, comme il le souhaite.

Ses supposés défauts de caractère ? Mandela aussi en avait. MLK aussi.
Le sable de la renaissance politique au Cameroun porte ses empreintes profondes. Il est la renaissance de la politique camerounaise. LA RENAISSANCE. UN MOUVEMENT. UN IDÉAL. UNE NOUVELLE VIE. L’ENVIE DE L’OPPOSITION CONVENIENTE.

Il a accompli ce que le régime Biya (avec toute son arrogance, son incompétence, sa médiocrité et sa brutalité) n’a jamais rêvé de faire en 43 ans.
À ceux qui pensent pouvoir mieux faire : faites-le.

À ceux qui pensent qu’il n’a rien fait ou pas assez : la scène est à vous. C’est votre moment de briller. Faites votre part aussi".