Vous-êtes ici: AccueilActualités2017 09 11Article 420795

Actualités of Monday, 11 September 2017

Source: camer24.de

La vente des produits avariés prospère tristement à Douala

Une allée d'un supermarché Une allée d'un supermarché

Entre prix promotionnels alléchants et faible pouvoir d’achat, des consommateurs achètent des produits périmés, parfois au grand dam de leur santé. Boulevard Ahamadou Ahidjo à Akwa, Douala. Sur cette artère de supermarchés, des produits alimentaires sont en solde en ce mois de septembre. Un détour dans l’un d’entre eux renseigne sur la qualité des produits soldés.

Certains sont déjà périmés, tandis que d’autres sont proches de la péremption. Ici, les prix sont cassés de 50 à 90%. Et les clients ne désemplissent pas. Marie Claire, cliente, a fait ses emplettes en achetant 5 kg de riz avarié à 2000 F au lieu de 3500 F. La raison, explique-t-elle, ce riz n’est pas de mauvaise qualité. Alain est un peu plus avisé sur la solde de ces produits, mais finit quand même par acheter 5 kg de spaghettis à 1800 F. Même ce dernier est conscient du risque encouru, il dit avoir réalisé une bonne affaire. Comme ces deux cas, plusieurs consommateurs achètent des produits alimentaires en solde ou proches de la péremption.

La vente des produits alimentaires avariés ou proches de la péremption dans les supermarchés, boutiques, kiosques et bus de transport en commun a pris de l’ampleur à Douala. Les prix sont généralement cassés dans les rayons. Pour des vendeurs, ce choix vise à vider les stocks ou à les remplacer. Et le constat est clair que « la plupart des clients sont attirés par des prix cassés », explique l’un d’entre eux. Du coté des consommateurs, les justificatifs aussi sordides qu’inacceptables ne manquent pourtant pas.

« Ce n’est pas la date de péremption qui fait le produit. D’ailleurs, dit-on, il faut une période de six mois après la péremption pour qu’un produit soit véritablement dangereux », expliquent-ils ci et là. Dans certaines grandes surfaces, apprend-on, de nouvelles étiquettes sont apposées sur des produits par des commerçants malhonnêtes à l’approche des dates de péremption de certains produits. Difficile dans ce contexte de distinguer le bon produit et l’avarié.

Chez les professionnels de la santé, les aliments périmés sont nocifs pour la santé des consommateurs. Selon le Dr Madeleine Dissongo, « les effets secondaires liés à la consommation de ces produits sont les diarrhées, des déshydrations, des troubles ioniques qui peuvent entrainer des convulsions avec l’entrée en coma pour certaines personnes. Et cet effet d’entrainement, précise-t-elle, peut aller de la simple diarrhée à un coma voire la mort.


Elle rajoute par ailleurs que le fabricant n’est pas responsable des désagréments causés par son produit sur la santé une fois arrivée la date d’expiration. Il revient donc aux consommateurs de toujours lire sur l’emballage de l’aliment acheté pour se rassurer de sa date d’expiration. Les pouvoirs publics doivent aussi maintenir le contrôle des produits consommés par les usagers. Il y va de la santé de tous. Vigilance !