Lors du dernier comité exécutif national (NEC) du Social Democratic Front (SDF) à Bafoussam, Joshua Osih a tenu un discours stratégique, appelant les militants à se concentrer sur la campagne électorale et la vulgarisation du programme présidentiel du parti, plutôt que de s'engager dans des débats sur le mandat impératif.
Dans un contexte électoral complexe, Joshua Osih a adopté une position lucide et offensive. Il a demandé aux membres du SDF de ne pas se laisser distraire par des débats qu'il considère comme hors sujet à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Ce positionnement vise à maintenir l'accent sur l'action et la mobilisation des électeurs, plutôt que sur des discussions institutionnelles qui pourraient détourner l'attention des enjeux principaux.
Le débat sur le mandat impératif, relancé par un parti politique ayant boycotté les dernières élections locales, est perçu par Osih comme une tentative de déstabilisation. Ce boycott, motivé par des calculs politiques, a empêché ce parti d'obtenir des élus, une condition nécessaire pour présenter un candidat à l'élection présidentielle. En refusant de s'engager dans ce débat, Osih envoie un message clair : l'heure est à l'action et à la mobilisation, pas à la distraction.
Joshua Osih ne nie pas les insuffisances du système électoral camerounais, qu'il juge digne d'une refondation complète. Cependant, il affirme que critiquer le code électoral à l'approche du scrutin pourrait démobiliser les électeurs et renforcer le régime autoritaire en place depuis plus de quatre décennies. Il défend une position de réalisme politique, appelant à une participation massive des électeurs pour mettre fin à ce cycle et réformer en profondeur le système une fois élu.
La posture de Joshua Osih témoigne d'un équilibre subtil entre la stratégie électorale immédiate et l'ambition réformatrice à long terme. En évitant les débats qu'il juge périphériques, il cherche à préserver la cohérence du SDF, mobiliser sa base et proposer une vraie alternative au statu quo. Cette démarche est un pari sur le temps long, où une victoire électorale permettrait de refonder l'État camerounais sur des bases plus justes, transparentes et démocratiques.