Le ministre Issa Tchiroma a démissionné du gouvernement de Joseph Dion Ngute. L’autorité se tourne maintenant vers de nouveaux horizons. Tout indique qu’il candidatera pour remporter les élections présidentielles prévues pour octobre prochain, même si la tâche ne lui sera pas aisée. D’autres grands de l’opposition comptent aussi faire pareil comme Maurice Kamto, Cabral Libii, Ntimbane Bomo, etc.
L’activiste Jorel Zang n’est pas vraiment convaincu par la bonne foi de Tchiroma. « Très honnêtement, rien à givrer de la pseudo démission d’Issa Tcchiroma. J’aurais donné plus de crédit à Issa Tchiroma s’il ne démissionnait pas à l’aube d’une élection présidentielle pour se rallier à un candidat de l’opposition », argumente-t-il.
Dans la suite de son intervention, l’homme critique toujours le timing choisi par le désormais ancien membre du gouvernement : « J’aurais pu lui donner de l’intérêt si sa démission s’était faite par rapport à la situation alarmante du grand nord, sa région d’origine, où la scolarisation est au plus bas avec des chiffres d’analphabétisation exponentiels et où trouver de la simple eau est un miracle ».
Au lieu de la cela, « tu as participé pendant 20 ans à promouvoir la médiocrité du RDPC et à quelques mois des élections, tu joues à l’indigné pour venir demander aux Camerounais que tu as participé à mettre à genoux de t’élire. Certes, la démission de Tchiroma est opportuniste, mais se maintenir au pouvoir depuis 43 ans d’échec est tout aussi opportuniste ».
Pour le reste, la politique n’étant qu’un jeu d’intérêts, c’est chacun qui se positionne en fonction de son ventre. Donc ceux qui parlent de Tchiroma auraient fait pareil s’ils avaient mieux, estime l’activiste.
Cas palpable de Bruno Bidjang, « s’il avait trouvé mieux que Jean-Pierre Amougou Belinga comme employeur, il serait déjà loin, car ce n’est que chez lui qu’il peut exceller ». À Tchiroma, « j’espère que tu as assez économisé pour les vaches maigres », murmure Zang.
Selon plusieurs analystes, la longévité d’Issa Tchiroma dans le gouvernement lui a rapporté gros. Assez pour oser se mesurer au régime avec sa démission et sa décision de se positionner comme candidat à l’élection. On parle de plusieurs milliards de francs CFA.