Actualités of Tuesday, 21 October 2025

Source: www.camerounweb.com

'La sextape de mon beau-frère détruit mon mariage'

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C'est une situation « grave et triste », comme le décrit la concernée. Sans la moindre dissimulation, elle affirme avoir un réel besoin de conseils, car « je me sens piégée dans une situation dont je n'aurais jamais imaginé la complexité ».

Il y a environ huit mois, mon mari a commencé à rencontrer des difficultés d'ordre intime. Son troisième pied, comme on le dit pudiquement, ne répondait plus comme avant. Le médecin, après quelques examens, a évoqué un état de stress chronique. Il faut dire que mon époux travaille énormément et s'accorde rarement du repos.

Depuis lors, nos rapports conjugaux sont devenus espacés, parfois même inexistants. Peu importe mes efforts, rien n'y faisait. En tant qu'épouse compréhensive, je me suis efforcée d'accepter la situation sans amertume, car je n'ai jamais été de nature exigeante sur le plan sexuel.

Tout a basculé le mois dernier. Mon mari venait d'acheter une nouvelle télévision smart et j'ai demandé à mon beau-frère (son petit frère à lui, qui est informaticien) de me procurer un disque dur et qu'il y mette des films, notamment des films d'action et de droit. Il m'en a prêté un, sans doute à la hâte, car il contenait également trois vidéos intimes le mettant lui-même en scène. Je pense qu'il les y avait oubliées, d'autant plus qu'il semblait plus jeune dans ces enregistrements.

Le choc fut total lorsque, sans le vouloir, ces vidéos se sont lancées alors que mon mari et moi étions installés devant la télévision. J'ai immédiatement interrompu la lecture, surtout que les enfants révisaient dans la salle à manger.

Mon mari et moi nous sommes regardés, stupéfaits. Il a pris le disque dur et m'a invitée à le suivre dans notre chambre pour visionner ces vidéos sur son ordinateur portable. Nous l'avons fait. Et je vais être honnête, ces vidéos m'ont bien plu. Non pas à cause de mon beau-frère, mais parce que la manière dont il s'y prenait, la confiance, la maîtrise du geste, tout cela éveillait en moi le souvenir oublié de ce qu'est le désir partagé.

Ce soir-là, paradoxalement, cette découverte a ravivé la virilité de mon mari. Nous avons fait l'amour comme nous ne l'avions plus fait depuis des mois. Il a même copié les vidéos sur son ordinateur, et à chaque fois que nous voulions nous rapprocher, il tenait à les revoir d'abord. J'ai accepté, pensant que si cela l'aidait à retrouver son élan, je n'avais pas à m'y opposer.

Mais il y a quelques jours, il est rentré plus tôt du travail et m'a surprise en train de regarder ces vidéos seule. Je n'ai pas cherché à nier. Je lui ai simplement expliqué que j'étais tombée dessus et que je les visionnais distraitement. Il est immédiatement entré dans une colère froide, insinuant que je nourrissais des fantasmes à l'égard de son frère. Ça m'a heurtée, mais je me suis tue pour éviter d'envenimer les choses.

Cette nuit-là, il a voulu faire l'amour, mais j'ai refusé qu'il se serve encore de ces vidéos. Je lui ai dit que je ne voulais plus jamais qu'on s'y réfère, que je préférais retrouver notre intimité naturelle, quitte à ce que ses difficultés persistent. Il s'est emporté de nouveau, prétendant que si je refusais, c'est parce que son frère me plaisait déjà. Ces mots m'ont profondément humiliée. J'ai élevé la voix, et, dans un élan de colère, il m'a giflée. Il a ensuite pris sa mallette et a quitté la maison.

Depuis là il vit je ne sais où, entre son lieu de travail et peut-être quelques motels. Les enfants me disent qu'il est passé deux fois à leur école pour les saluer et leur donner de l'argent, mais il ne rentre plus. J'ai essayé de l'appeler à plusieurs reprises, il ne répond pas. La seule fois où il l'a fait, il s'est contenté de dire qu'il allait bien, puis il a raccroché. À mes messages, il ne répond pas.

Je suis au bord du gouffre. Je ne peux me confier à personne dans la famille, car cela reviendrait à exposer non seulement l'intimité de mon mari, mais aussi celle de son frère. Et tu sais bien que, dans nos familles africaines, la femme est presque toujours traditionnellement désignée comme la cause de tous les malheurs. Si je parle, tout pourrait se retourner contre moi.