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Actualités of Wednesday, 9 September 2015

Source: cameroon-info.net

La secte Boko Haram est au menu dans les salles de classe

School Children School Children

C’est la seconde fois que cet événement annuel a eu lieu depuis que le Cameroun a déclaré la guerre contre Boko Haram, la secte islamiste d’origine nigériane. Mais, c’est la première fois qu’à cette occasion, les dispositions particulières sont prises sur le plan de la sécurité.

« Parce que la guerre qui oppose le Cameroun à Boko Haram a été aussi transposée sur un autre terrain, celui des attentats suicides. Cette nouvelle stratégie adoptée par les terroristes, leur donne une large possibilité de faire exploser leurs kamikazes à n’importe quel endroit du territoire nationale » explique un haut gradé de l’armée camerounaise.

Ainsi, pour parer à toute éventualité, les policiers, les gendarmes et même les militaires armés, ont été postés à l’entrée de presque tous les établissements scolaires publics ou privés que compte le Cameroun. Elèves, parents, enseignants et personnels administratifs passent depuis hier devant des détecteurs de métaux avant de regagner l’intérieur de leur établissement respectif.

Une fois en salle de classe, les élèves ont entamé cette nouvelle saison par un cours tout à fait particulier. «Quand le maitre a fini de se présenter, il nous a parlé de Boko Haram. Il a dit que ce sont les terroristes qui emploient souvent des enfants pour faire de mauvaises choses. Le maitre a dit que Boko Haram peut nous tromper en nous donnant des ceintures ou des sacs contenant des bombes.

Le maitre a dit qu’on ne doit pas prendre ces sacs parce que ça peut exploser dans notre école ou à la maison et tuer tout le monde. Le maitre a encore dit que si quelqu’un qu’on ne connait pas nous envoie déposer un sac quelque part, il faut qu’on refuse parce que ce sac peut contenir la bombe » raconte Nzepang Claire, élève au Groupe scolaire bilingue de Bepanda dans l’arrondissement de Douala 5e.

La reprise des classes se fait donc dans un contexte particulier au Cameroun. A cause de la guerre contre Boko Haram, environ 160 écoles sont fermées à l’Extrême-Nord, la seule région qui subit jusqu’alors, les exactions des insurgés. Mais, la menace terroriste plane sur l’ensemble du pays.

« J’appelle toute la communauté éducative à soutenir nos vaillants Forces de maintien de l’ordre dans le cadre de la sécurisation de notre espace territorial » a lancé solennellement dans une sortie médiatique, Louis Bapes-Bapes, le ministre des enseignements secondaires.