Actualités of Tuesday, 22 July 2025

Source: www.camerounweb.com

La relation dérangeante entre cette enseignante et moto taximan

Un mariage pas très enchanteur  (photo d'illustration) Un mariage pas très enchanteur (photo d'illustration)

La femme avoue qu’elle pensait que tout allait évoluer avec le temps, mais ce qu’elle vit avec lui la laisse sans voix. « Je souffre », confesse-t-elle.

Certains se demanderont si de nos jours, on fait encore ça et d'autres me comprendront. Aujourd'hui, j'ai 30 ans, mère de 4 adorables filles, mariée en 2018 sous le régime polygamique à un moto taximan. Il s'est toujours montré bon père, bon mari mais je trouve que ce ne sont que des mots.

J'ai toujours agi en pensant aux autres et ma philosophie de la vie est « vaut mieux être avec un homme qui t'aime et non un homme que j'aime ». Mais là, je crois que ça me suit. En 2018, j'étais en deuxième année universitaire (à Dschang) lorsque ma mère me dépêchait un weekend pour me présenter à un jeune homme qui est aujourd'hui mon mari.

J'avais riposté, mais je regardais mes 2 cadets, mes neveux et nièces (6) qui venaient de perdre leur père, tous à la charge de ma mère. Et notre père qui s'en foutait. Dès lors, j'ai trouvé judicieux d'accepter le jeune homme puisqu'il avait de bonnes aspirations, il voulait bien faire les choses. C'est-à-dire la dot et le civil, ce qui a été fait.

Nous vivons dans un studio à Douala, il y a de l'eau stagnante partout autour de la maison, les enfants dorment sur le matelas au salon. Mon mari a un complexe que je ne comprends pas. Malgré mes nombreux accouchements, je fais des vacations dans des collèges et j'ai l'impression que c'est moi l'homme de la maison. Depuis que nous sommes ensemble, il n'a jamais rien acheté pour la maison, je ne parlerai pas de me donner son argent pour mes besoins ou pour les enfants.

J'ai bien meublé notre studio, mais en secret. Il le constate seulement et après, il dit à ses amis et à sa famille que c'est lui qui achète, il s'en vante fièrement. Dès lors qu'il sent que j'ai de l'argent, il crée un motif pour que je lui en donne. La ration varie entre 500 et 2 000 francs. Mes bébés n'ont jamais eu de layette, jamais un vêtement acheté par leur père, c'est moi qui me ménage pour les vêtir.

Il est toujours absent à la maison, même quand l'enfant est malade, il ne réagit pas. Lorsqu'un membre de sa famille a un souci, il agit rapidement. Deux de nos filles vont déjà à l'école, nous partagé les payements scolaires, je finis par payer sa part parce qu'on a renvoyé l'enfant (…).

À un moment, j'ai voulu prendre du recul, mais quand je pense à mes enfants, je me demande pourquoi les séparer de leur père. Pourquoi ne pas endurer pour mes enfants afin d'assurer leur éducation ? Sans mentir, j'ai été tentée de fêter avec un autre pour me sentir femme et attirer son attention sur moi. Je voulais l'aimer pour les objectifs de la vie. Mais là, j'en ai assez vu.