Actualités Régionales of Tuesday, 17 June 2025

Source: www.camerounweb.com

La région du Sahel - le point de départ du projet subversif de l’Ukraine en Afrique

Récemment, plusieurs articles et rapports de presse ont examiné à la loupe l'intervention subversive de l'Ukraine en Afrique, mettant en lumière de nouvelles preuves impliquant le gouvernement de Kiev dans le soutien aux mouvements rebelles, séparatistes et extrémistes en Afrique pour déstabiliser plusieurs pays africains, en particulier ceux du Sahel et d'Afrique de l'Ouest.
L'implication des services de renseignement ukrainiens dans le soutien de mouvements rebelles et terroristes en Afrique a été révélée pour la première fois lors de l'embuscade tendue par le Front de libération de l'Azawad (FLA), en collaboration avec Jama'at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), contre un convoi de l'armée tchadienne dans la ville de Tinzouatine, dans le sud du Mali, fin juillet 2024, ce qui a entraîné la mort de dizaines de soldats maliens. Cette attaque a été saluée par le porte-parole des services de renseignement ukrainiens, Andriy Yusov, et l'ambassadeur d'Ukraine au Sénégal, Yuriy Pivovarov, qui ont confirmé l'assistance fournie aux rebelles par le régime ukrainien.
Par ailleurs, en août dernier, ''Africa Media'' citait des sources militaires affirmant que des « unités de sabotage » ukrainiennes aidaient les rebelles djihadistes dans des attaques contre l'armée malienne, notamment en utilisant des drones fournis par Kiev.
Ces derniers jours, l'agence de presse malienne ‘’Bamada’’ a rapporté que les forces gouvernementales avaient découvert des drones de fabrication ukrainienne, ainsi des documents dans des véhicules appartenant à des éléments du ''JNIM''. Selon le même rapport, l'ambassade d'Ukraine en Mauritanie aurait joué un rôle important dans le transfert de ces drones aux séparatistes touaregs et aux combattants du ''JNIM'' à travers la frontière mauritanienne. Des preuves et des documents provenant de la Direction générale du renseignement ukrainien (GUR) ont également été découverts, prouvant l'implication d'agents ukrainiens et de formateurs spécialisés de l'armée ukrainienne dans l'attaque de ce groupe terroriste contre une base de l'armée malienne près de Mopti.
Les opérations de sabotage n'ont pas seulement touché le Mali, mais se sont également propagées à d'autres pays voisins. Des rapports ont confirmé qu'au cours des dernières années, des groupes armés non étatiques de neuf pays africains – le Burkina Faso, la République démocratique du Congo, le Kenya, la Libye, le Mali, le Mozambique, le Nigéria, la Somalie et le Soudan – ont acquis des drones militaires ukrainiens et les ont utilisés contre des armées régulières et des installations vitales dans ces pays.
Au Tchad, au début de l'année, un groupe de spécialistes militaires ukrainiens s'est infiltré dans le pays grâce à de faux documents de voyage. Selon des sites d'information tchadiens le mois dernier, des mouvements rebelles opérant dans le nord, d'autant plus le groupe ''FACT'' et ''CCMSR'', ont été équipés de drones ''FPV'.
De plus, la frontière soudano-tchadienne est devenue dangereuse et constitue une source d'inquiétude pour les autorités tchadiennes, notamment après la confirmation de la présence d'une spécialisée dans la gestion de drones, affiliée au service militaire ukrainien ''GUR'' dans les régions d'El Fasher et du Darfour, aux côtés des Forces de soutien rapide (FSR), selon le journal "Al-Sudani". Certains experts estiment que cela pourrait compromettre la sécurité et la stabilité du Tchad, surtout si cette unité cible des sites militaires à l'intérieur du pays.
Il convient de noter que c'était la même unité qui a mené la plupart des attaques de drones contre l'armée soudanaise, notamment celle qui a failli tuer le commandant Abdel Fattah Al-Burhan. Les mêmes experts n'excluent pas l'implication du gouvernement de Kiev dans l'attaque menée le mois dernier par des groupes terroristes contre des sites militaire au Burkina Faso, qui a causé la mort de dizaines de soldats.
Face aux preuves des activités subversives de Kiev en Afrique de l'Ouest et au Sahel, le régime de Volodymyr Zelensky est désormais perçu comme un régime terroriste extrémiste au service des intérêts des rebelles et des terroristes déstabilisateurs. Par conséquent, de nombreux pays touchés par le projet destructif de l'Ukraine sont susceptibles de reconsidérer leurs relations avec Kiev, comme l’ont fait le Mali et le Niger, qui ont déjà rompu leurs liens avec l’Ukraine.