Actualités of Tuesday, 14 October 2025
Source: www.camerounweb.com
Ça y est, le régime en place sent le souffle d’Issa Tchiroma Bakary derrière sa nuque. L’ancien ministre devrait être celui qui a gagné l’élection présidentielle, si on se fie aux différents décomptes effectués dans les bureaux de vote, même si le dernier mot ne revient qu’au Conseil constitutionnel qui est l’institution en charge de proclamer et ce de façon définitive les résultats de ladite élection.
Les candidats de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) et du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCNR), Bello Bouba Maïgari et Cabral Libii, ont également participé à l’élection. Ils n’ont pas connu le même succès que Tchiroma, d’après toujours les chiffres divulgués par les responsables des bureaux de vote.
Ces acteurs de l’opposition, qui ont refusé de se rallier à Issa Tchiroma Bakary pour une union de forces comme l’aurait souhaité le peuple, se retrouvent maintenant loin de la présidence d’Etoudi qu’occupent actuellement Paul Biya et ses collaborateurs jusqu’à ce que les résultats officiels soient connus. Alors, il y a une chance à saisir, si leur dignité est à vendre.
Selon nos informations, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, propose de l’argent et des nominations aux deux hommes. Ce qui leur est demandé en contrepartie est de ne pas reconnaître la victoire de leur homologue Issa Tchiroma Bakary.
C’est donc l’heure des grandes manœuvres et de la fraude électorale. « Suite à la victoire d’Issa Tchiroma à l’élection présidentielle, des instructions ont été données principalement dans les zones démographiquement importantes comme l’extrême-nord, le centre, le littoral, l’ouest, le nord et l’Adamaoua pour procéder à la modification des procès-verbaux issus des bureaux de vote », sabote en première position Boris Bertolt.
Le lanceur d’alerte continue en évoquant que Ferdinand Ngoh Ngoh sait qu’un ralliement des autres candidats de l’opposition à la victoire de Tchiroma « rendra difficile une validation de la fraude électorale ». Ainsi, depuis lundi, « la présidence de la République s’active à amener des partis et leurs candidats à valider l’élection frauduleuse de Paul Biya ou au minimum des cas de ne pas accepter la victoire de Tchiroma ».
Selon Bertolt, la stratégie de détournement a commencé avec le FDC de Dénis Emilien Atangana qui a reconnu la victoire de Paul Biya. Dans la soirée du lundi, un jour après le vote, les deux candidats susmentionnés ont été approchés. Il leur a été demandé de ne pas suivre la même piste que le bâtonnier Akere Muna qui a félicité Issa Tchiroma pour sa victoire.
En effet, que ce soit au sein de l’UNDP ou du PCRN, les procès-verbaux en leur possession montrent que Paul Biya a été battu. « Afin d’acheter le silence de Maïgari et de Libii, le pouvoir leur propose de l’argent ainsi que des nominations dans le prochain gouvernement et à des postes de directeur général de société pour leurs cadres », indique Bertolt. Sur les chances existantes pour que les deux personnes acceptent le compromis, nous n’en savons rien encore.