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Opinions of Wednesday, 3 October 2018

Auteur: Didier BALEBA

La nouvelle arme de Paul Biya contre les sécessionnistes

Les exactions sécessionnistes sont dénoncées par plusieurs médias locaux Les exactions sécessionnistes sont dénoncées par plusieurs médias locaux

Faisant suite aux harcèlements répétés de délateurs se concertant probablement à l’étranger, certains médias nationaux se sont insurgés contre ce qu’il convient d’appeler l’imposture des forces étrangères contre le Cameroun. Une réaction qui participe de la défense de l’image du Cameroun, ternie ces derniers temps par une série de désinformations qui, loin d’être innocentes le plus souvent, visent des opérations d’hostilités et de déstabilisation savamment orchestrées.

La constance des accusations, des reportages, ou des rhétoriques accusant la gouvernance du Cameroun est réelle et concerne dorénavant tous les secteurs fertiles, allant de la politique au football, de l’économie au social en passant par la sécurité. Ce processus gigogne, qui empile successivement des séries de dénigrements pouvant être en corrélation avec une actualité banale ou une thématique instrumentalisée, est un modus operandi détonant.
À titre d’illustration, le problème communautaire qui se pose aujourd’hui en République Centrafricaine a germé sur un terreau propice sur lequel s’est enracinée au fil des jours, la désinformation partant d’une instrumentalisation très imaginative.

Nous avions souvenance de ce que certaines grandes chaînes internationales se sont appliquées consciencieusement à faire d’un problème de quartier, une ritournelle culturelle envenimée pour un pays qui vivait plutôt dans une mixité communautaire tolérante. Une heure ne passait pas sans que l’on excitât les consciences des Centrafricains par des images poussant à la haine suivies d’analyses totalement inappropriées et éloignées de la réalité anthropologique de ce peuple.

Le tison est aujourd’hui brûlant mais personne ne peut l’éteindre ; les pyromanes bien à l’ombre ont atteint leurs objectifs funestes. L’on se souvient également des otages Fournier au Cameroun. Pendant leur captivité, cette presse en quête du sensationnel avait alors situé de sordides intérêts avant même la sécurité des enfants Fournier. Heureusement que malgré tout ce qui se dit à cette période, le Cameroun fit encore une fois, montre de tact et de diplomatie, très loin des discours politiques, plus proche de l’efficacité.

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La campagne aidant, tous les sujets sont bons pourvu qu’ils soient brûlants. C’est ainsi que se construisent les lignes éditoriales des grands médias qui aujourd’hui vont au-delà de leur mission d’informer et sont finalement une caisse de résonance des relations internationales.

Ce qui fâche, ce sont les mêmes marqueurs exposés avec une géométrie variable sous le seul prisme des coordonnées géographiques. Comme quoi, en accord de ce principe, les mêmes causes ne produisent pas forcément les mêmes effets. Attention, l’on peut être voleur sous certains cieux et se découvrir une virginité pénale ailleurs. En somme, le combat pour la souveraineté est un leitmotiv pour chaque citoyen tel que l’a toujours exhorté le président Paul Biya. Lui-même se distingue comme un excellent stratège alternant soft et hard power.

Il n’y a pas cependant que de déceptions à suivre les dissonances amplifiées par les médias qui ont perdu toute objectivité.
C’est un satisfecit que de savoir que certains de nos médias sont clairement fixés sur les questions essentielles de souveraineté et entendent combattre par des méthodes symétriques, cette croisade de désinformation orchestrée contre le Cameroun. Ceux-ci ont pu tenir la dragée haute à cette équipe invisible décidée de procéder à un coup d’État au Cameroun.

Leurs prospectivistes se sont malheureusement trompés en pensant qu’en allumant la mèche sous l’unité nationale, ils obtiendraient la fracture. Peine perdue, et comme le président Paul Biya l’a dit récemment à Maroua s’adressant aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ce n’est que dans l’unité que celles-ci vont s’émanciper.