Yaoundé, 13 août 2025 - Le feuilleton électoral camerounais connaît son épilogue. Dans sa résolution N°2025-CE-014/R/ELECAM/CE du 12 août 2025, le Conseil électoral (ELECAM) a officialisé la liste définitive des candidats autorisés à participer à l'élection présidentielle du 12 octobre 2025. Sur les 13 candidatures initialement retenues, seules 12 ont franchi l'ultime étape de validation du Conseil constitutionnel.

La grande victime de cette dernière sélection est Hilaire Marcaire Dzipan, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel. Cette exclusion fait suite à la décision du Conseil constitutionnel qui avait statué défavorablement sur son dossier, une décision contre laquelle il avait tenté un recours devant ELECAM.

Le Conseil constitutionnel ne valide finalement que douze des treize candidats pré-sélectionnés, excluant Hilaire Marcaire Dzipan, du Mouvement progressiste (MP), confirment les sources officielles.
Les 12 candidats en lice
La liste définitive, présentée par ordre alphabétique, comprend :

-Ateki Seta Caxton - Parti de l'Alliance Libérale (PAL)
-Bello Bouba Maigari - Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP)
-Biya Paul - Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC)
-Bougha Hagbe Jacques - Mouvement Citoyen National Camerounais (MCNC)
-Issa Tchiroma - Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC)
-Iyodi Hiram Samuel - Front des Démocrates Camerounais (FDC)
-Kwemo Pierre - Union des Mouvements Socialiste (UMS)
-Libii Li Ngue Ngue Cabral - Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN)
-Matomba Serge Espoir - Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS)
-Muna Akere Tabeng - UNIVERS
-Osih Joshua Nambangi - Social Democratic Front (SDF)
-Tomaino Hermine Patricia epse Ndam Njoya - Union Démocratique du Cameroun (UDC)



Cette liste finale confirme plusieurs tendances marquantes du scrutin 2025 :
La présence confirmée de Paul Biya, président sortant de 92 ans, candidat du RDPC pour un huitième mandat consécutif, consolidant sa position de doyen mondial des dirigeants en exercice.


L'absence notable de Maurice Kamto, figure emblématique de l'opposition et principal challenger de Paul Biya en 2018, dont la candidature avait été rejetée dès la première phase par ELECAM.

Une opposition fragmentée avec 11 candidats se disputant l'électorat d'opposition, réduisant mécaniquement les chances d'une alternance politique.

L'exclusion de Hilaire Dzipan illustre la rigueur du processus de validation des candidatures. Après avoir franchi le premier filtre d'ELECAM qui avait retenu 13 candidats sur les 83 dossiers déposés initialement, le Conseil constitutionnel a procédé à un examen encore plus strict des dossiers.

Cette décision soulève des questions sur les critères d'éligibilité et leur application, d'autant que le Mouvement progressiste (MP) de Dzipan avait investi des ressources considérables dans cette campagne.

Avec cette configuration finale, la campagne électorielle officielle pourra désormais démarrer avec 12 prétendants au fauteuil présidentiel. Paul Biya part largement favori selon les observateurs politiques, mais devra composer avec une opposition certes divisée mais numériquement importante.

Les candidats disposent désormais de moins de deux mois pour convaincre près de 7 millions d'électeurs inscrits sur les listes électorales.

Cette annonce met fin aux incertitudes qui planaient depuis la publication de la liste provisoire en juillet. Les 12 candidats retenus peuvent désormais se concentrer pleinement sur leur stratégie de campagne, tandis que les exclus, dont Hilaire Dzipan, devront se résoudre à soutenir l'un des candidats en lice ou appeler au boycott.

La résolution sera "enregistrée et publiée partout où besoin sera", selon les termes du document officiel signé par le président du Conseil électoral, marquant ainsi l'ouverture officielle de la course à la présidentielle 2025.