La junte guinéenne affirme avoir "déjoué" une tentative de coup d'État

Le gouvernement militaire guinéen affirme avoir déjoué une tentative de coup d'État grâce à la vigilance des forces de défense et de sécurité.

La télévision nationale a diffusé mardi soir un reportage dans lequel étaient présentés les auteurs d'une tentative présumée de coup d'État, qui aurait été déjouée il y a plusieurs mois.

Les auteurs présumés de ladite tentative de coup d'Etat disent avoir bénéficié d'une grâce présidentielle.

Que sait-on des auteurs présumés du coup d’Etat avorté ?

L'élément montré à la télévision nationale comporte des vidéos insérées dans un reportage qui a été réalisé par la direction de la communication et de l'information de la présidence de la République.

La première vidéo montre un officier arborant un treillis et un béret rouge. Il est entouré de deux militaires en tenue brandissant le drapeau guinéen. Cet officier, identifié comme étant un ancien capitaine du Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA), lisait un communiqué qui indique qu'un Conseil national transitoire guinéen (CNTG) décide de mettre un terme au régime du colonel Mamadi Doumbouya.

Dans la deuxième vidéo, on voit cet officier qui répond au nom de Abdoulaye D. Cissé, expliquer comment il a mis en place des ressources humaines pour que cette tentative de coup d'Etat réussisse. Et les autres vidéos montrent ceux qui sont présentés comme étant des complices actifs de ce complot. Selon le reportage, ce sont à ces putschistes que Colonel Mamadi Doumbouya a accordés la grâce présidentielle à l'occasion du Nouvel An.

Selon Boubacar Diallo, correspondant de la BBC en Guinée, cette annonce a suscité beaucoup de commentaires et d'interrogations sur les réseaux sociaux. Ceux qui ont bénéficié de la grâce présidentielle n’ont pas été déclarés coupables de crimes de coup d’État dans le passé et n’ont pas été jugés.

La junte au pouvoir en Guinée, le CNRD, a pris le pouvoir par un coup d'État militaire le 5 septembre 2021. Après une brève lune de miel avec l'opposition et la société civile, cette dernière a lancé une campagne active pour mettre fin à ce qu'elle a qualifié de gestion "unilatérale" par la junte de la transition vers un régime constitutionnel.