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Actualités of Mardi, 28 Mars 2017

Source: sinotables.com

La jeunesse du RDPC réclame sa part du gâteau national

Pierre Roger Michel NITIDEM est le président de la Section OJRDPC (Organisation des jeunes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais) de la Menoua Centre I. Il est intervenu vendredi 24 mars 2017 au meeting consacrant le 32ème anniversaire du parti au pouvoir.

Dans son discours Pierre Roger Michel NITIDEM a insisté sur le respect des quotas consacré par les textes du parti, auquel cas les jeunes qui sont majoritaires pourraient être amenés à jouer leur propre jeu.

Monsieur le président, comment est-elle organisée la Section OJRPD que vous présidez ?

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), la section que je préside comprend à la base des cellules, ensuite on les comités de base, puis les sous-sections. Au-dessus nous avons la section. Je ne vais pas aller plus haut. Dans cet organigramme il y a des organes spécialisés tel l’OJRDPC. Que faisons-nous au quotidien au sein de l’OJRDPC ? Nous animons des réunions mensuelles pour éduquer, informer et former les jeunes de notre section sur le parti. Nous avons demandé aux sous-sections, aux comités de base d’en faire autant. Ceci dans l’objectif d’unifier nos forces et de pouvoir disséquer les différents problèmes qui peuvent miner la jeunesse camerounaise en générale, et la jeunesse OJRPDC de Menoua Centre I.

Vous sortez du meeting du 32ème anniversaire du RDPC où vous avez pris la parole en votre qualité de président des Jeunes de la Section OJRDPC de Menoua Centre I. Sous quel signe aviez-vous placé cette célébration ?

Le 32ème anniversaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais était placé cette année sous le signe de l’unité. Parce que notre pays traversant une période critique de son histoire- entendez la crise anglophone qui sévit dans les deux régions anglophones du pays- il était opportun de mobiliser les camerounais militants et sympathisants du RDPC en particulier, et l’ensemble des Camerounais en général, autour de l’unité qui est une valeur commune et fondatrice de notre cher et beau pays. Il n’est pas question, aujourd’hui, que les Camerounais ne soient pas unis autour des idéaux qui fondent leur pays.

Quel type de message lancez-vous aux jeunes afin qu’ils ne soient pas vus comme des artisans de la division du Cameroun ?

Tout ce que j’ai toujours demandé à mes camarades à l’ensemble des jeunes que je côtoie c’est d’être unis, de ne pas suivre les mauvais exemples. Ils doivent agir dans l’intérêt de leur pays car c’est pour eux et c’est grâce à eux que le Cameroun deviendra le pays fort que nous tous rêvons. Les jeunes ne doivent pas se laisser instrumentaliser. Certains sont en train d’utiliser les jeunes pour pouvoir faire leur politique. Ce que je trouve anormal. Surtout dans la mesure qu’il s’agit généralement de politiques qui ne vont pas dans le sens indiqué par la politique tracée par le Chef de l’Etat.

On parle de la jeunesse. Quel regard portez-vous sur les revendications formulées par les populations des régions anglophones du pays où il est question surtout de fédéralisme ou de sécessionnisme ?

Ces gens n’ont pas compris, dès le départ, que le sécessionnisme et le fédéralisme ne font pas partie du programme politique de la nation camerounaise sous les bons auspices du Chef de l’Etat S.E. Paul BIYA. Ce qui a été prévu et qui est contenu dans la constitution c’est la décentralisation. Une décentralisation qu’on a déjà amorcée, qui fait son chemin, malgré le fait qu’elle souffre de quelques pesanteurs.

Chacun de nous fait sa lecture et son analyse de cette crise. Ce qui implique que chacun de nous aurait agi selon… Qu’auriez-vous fait si vous aviez été à la place du Président de la République ?

Comment pourrais-je avoir été à la place du président de la République ? En tout cas, si vous y tenez, je vous dirai que je me serais comporté comme il le fait. Vous le savez, le président de la République est un homme sage et en même temps un grand stratège. Il ne brusque rien et sais agir en temps opportun. C’est justement pour cela qu’il est apprécié dans sa façon de conduire les affaires de ce pays. Vous savez, s’agissant de ce problème anglophone, il a donné la latitude aux gens de s’exprimer librement. Et après quoi il va, au vue de l’ensemble des propositions faites, adopter une position de sage ; celle qui fasse avancer le Cameroun. Comment peut-on ne pas se féliciter de la création et de la mise sur pied de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme ! Voilà une commission qui vient aider à comprendre et à apporter des solutions aux nombreux défis qui interpellent le Cameroun qui est une diversité linguistique, culturelle et ethnique.

Vous avez dans votre intervention au meeting invité les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales, et en leur rappelant qu’il représente 71% des effectifs du inscrits sur les listes électorales. Les 30% dont vous parliez, où allez-vous les trouver ?

Les 30% sont prescrits par les textes du parti. Nous savons, d’après les statistiques d’ELECAM, que les jeunes représentent plus de 71% des inscrits sur les listes électorales. Cela veut dire que nous avons de moyens de pouvoir occuper des postes de décision. Donc si à jamais nos 30% ne sont pas respectés, vous pouvez imaginer le résultat. Ceci voudrait dire que les ainés qui décident des choses doivent désormais prendre en considération cet aspect des choses. Pour ne pas être désagréablement surpris. C’est à notre sens la politique à mener pour que la jeunesse de Menoua Centre I soit avec eux. Par le passé ils ont brillé par leur ignorance de la jeunesse dans leur confection des listes, dans le partage des postes après une élection municipale. Les choses doivent changer ; et nous tenons à ce que le partage soit fait de manière que chacun occupe la place qui lui revient.

Il s’agit là d’une menace sérieuse ?

Prochainement il y aura des élections municipales au Cameroun. La jeunesse du parti, consciente de la place qu’elle occupe et des défis qui sont les siens pense que les choses doivent évoluer afin qu’elle se sente véritablement impliquée dans la gestion de ce pays. On pourrait aller jusqu’à envisager que les jeunes, au cas où les aînés continuent à conserver leurs positions, constituent sa liste pour la course à la mairie de Dschang. Si elle fait, cette fois en faisant un clin d’œil à 30% des ainés, nul doute qu’elle remportera le vote. Et si elle remporte le vote, le chef de l’exécutif sera un jeune. Mais pour l’instant nous n’en sommes pas là. Nous avons la ferme conviction que les aînés prendront en considération les textes du parti ; et que dans l’exécutif municipal on devrait retrouver un jeune. Notre vœu c’est que le quota des 30% qui revient aux jeunes soit respecté, sinon…

Peut-on avoir une idée de quelques noms de jeunes qui s’apprêtent pour prendre les choses en main le moment venu ?

Non. Pas pour le moment. Le moment opportun vous saurez qui va faire quoi. Il y a des forces qui se positionnent. Ce sont des personnes qui manifestent le désir de voir les textes de base du parti être respectés par les faiseurs de rois. Mais comme je l’ai dit, ce sera au cas où les aînés ignorent ou ne respectent pas le quota qui est statutairement alloué aux jeunes.

Puisque nous parlons des municipales ; je vais vous demander de nous dire comment vous jugez la gestion de la commune de Dschang aujourd’hui ?

C’est une bonne équipe qui est en place à la mairie de Dschang. Nous voyons ses réalisations. Elles sont vraiment louables. Parce que rentrent en droite ligne des recommandations de la hiérarchie du parti qui voudrait que les municipalités soient effectivement au service des citoyens. Nous encourageons le maire Sa Majesté DONFACK Baudelaire à aller de l’avant. Qu’il ne se fatigue pas car c’est par la qualité du service rendu, bien rendu, qu’il pourra tenter de briguer un second mandat à la tête de cette grande commune.

Quel message aux jeunes qui vous liront ?

Oui je demande à tous les jeunes de s’unir autour de leur président. C’est en se réunissant qu’ensemble on constituera une force pour le développement de la politique dans la Menoua et surtout dans Menoua Centre I. C’est en étant uni qu’on pourra faire beaucoup de choses.