Actualités of Thursday, 25 December 2025

Source: www.camerounweb.com

'La femme de mon oncle veut coucher avec moi'

Le neveu dit avoir refusé. Il affirme que tout a commencé par un accident, le jour où il a laissé ses émotions l’observer au lieu de les fuir.

J’étais hébergé chez mon oncle après une séparation compliquée. Je ne dormais presque plus. Ma vie affective était un champ de ruines. Je n’avais confiance en personne et personne n’avait confiance en moi.

Dans cette maison, il y avait elle. Appelons-la Lina. Pas une enfant. Pas une mineure. Pas une jeune fille naïve. Non. Une femme. Brillante. Fière. Mature. Le genre de femme qui ne demande jamais qu’on l’aime, mais dont la présence écrase toute la pièce.

Elle n’était pas n’importe quelle femme. Elle était la femme de mon oncle. Et moi, j’étais le neveu qu’elle n’avait jamais vraiment regardé avant. Enfin, jusqu’à cette nuit-là. Je n’arrivais pas à dormir. Le vent frappait les fenêtres, la maison respirait comme un animal vivant. Je suis sorti dans le salon pour boire de l’eau.

Je l’ai trouvée assise là, dans la pénombre, la lumière bleue de la télévision éclairant son visage. Elle m’a regardé. Pas comme la femme d’un membre de la famille. Pas comme une tante. Pas comme une aînée. Non. Elle m’a regardé comme une femme regarde un homme. Et ça m’a traversé le corps comme une décharge. Je n’ai rien dit. Elle non plus.

Puis elle a murmuré : « Tu sais que ce que je vais te dire, tu n’as pas le droit de l’entendre ». Je n’ai pas bougé. Pas respiré. Elle s’est levée. Elle s’est approchée. Ses pas sur le carrelage résonnaient comme un secret qui se prépare. Puis elle s’est arrêtée juste assez près pour que je sente son souffle, mais pas assez pour qu’on se touche. « Tu m’évites et ça me détruit ».

Mon cœur s’est arrêté. Mon ventre s’est crispé. Ma gorge s’est serrée. Parce que je savais. Je savais exactement ce qu’elle était en train d’avouer. Et j’ai fait ce que n’importe qui aurait fait dans cette situation : j’ai nié la réalité. « Tu es fatiguée, Lina. Tu imagines ». Elle a posé un doigt sur mes lèvres. Juste un doigt. Pas plus. Et pourtant ça a été la chose la plus dangereuse et la plus interdite qui me soit jamais arrivée.

« Ne me dis pas ce que je ressens. Je te désire. Et ce désir me détruit ». Je me suis levé d’un bond. J’ai reculé. J’avais chaud, froid, mal, peur, envie, honte… tout en même temps. J’aurais voulu fuir la maison. Fuir elle. Fuir moi-même. Mais elle a murmuré une phrase qui m’a cloué sur place : « Toi aussi, tu l’as senti. Ne mens pas ».

Et c’est là que je me suis effondré à l’intérieur. Parce que c’était vrai. Et le vrai, c’est parfois la pire des trahisons. À partir de ce soir-là, tout a changé. Elle ne me touchait pas. Elle ne franchissait jamais la frontière. Mais elle me regardait d’une façon qui me brûlait la peau. Elle entrait dans une pièce, je perdais la voix. Elle disait mon prénom, mon ventre se nouait. Elle passait derrière moi, et chaque fibre de mon corps se tendait malgré moi. Je n’avais jamais ressenti une attraction aussi silencieuse et aussi violente.

Et la culpabilité ? Elle me rongeait comme un poison. Car ce n’était pas seulement un désir interdit. C’était un désir partagé. Et ça, c’est pire que tout. C’est elle qui a mis fin à tout. Pas son mari. Pas moi. Elle. Un matin, elle m’a demandé de l’accompagner pour acheter quelque chose au marché. Sur le chemin, elle s’est arrêtée. Elle a respiré profondément. Et elle a dit : « Si je continue, je vais faire une chose que je ne pourrais jamais réparer. Et toi non plus ».

Je n’ai rien répondu. Parce que je savais exactement de quoi elle parlait. Puis elle a ajouté : « Tu seras toujours la tentation la plus dangereuse de ma vie. Mais je ne veux pas être ton erreur ». Et elle est partie. Juste comme ça. Elle n’a plus jamais parlé de ce qui s’était passé. Elle n’a plus jamais laissé ses yeux dire ce que sa bouche avait confessé.

Et moi ? Moi je suis resté avec un secret qui m’a brûlé de l’intérieur pendant des années. Ce n’était pas une histoire d’adultère. Ce n’était pas une histoire d’inceste. Ce n’était pas une histoire d’acte interdit. C’était pire. C’était une histoire de deux personnes qui ont senti une attraction monstrueuse et qui ont dû vivre avec. Sans y toucher. Sans l’avouer. Sans la résoudre. Parfois, ce qui détruit, ce ne sont pas les choses qu’on fait.