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Actualités of Thursday, 11 August 2022

Source: www.camerounweb.com

La dot chez les Bamouns : un vrai cadeau pour l’homme

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Il suffit juste de migrer vers Foumban et de voir que les Bamouns sont très attachés à leurs cultures et traditions. Tel un peuple situé dans la région de l’ouest Cameroun, le régime matrimonial y dominant est la polygamie, Alors aujourd’hui, captivés par le domaine culturel de cette communauté, nous y sommes rendus pour une enquête sur ses pratiques liées à l’exercice du mariage traditionnel. Et, le constat est de savoir que l’homme et la femme, pour célébrer leur union, ont des obligations distinctes.


A son beau-père, l'homme doit offrir un boubou, une machette et une dame Jane de vin de palme (convertible en deux casiers de jus pour les musulmans)
Il offre également à son épouse des bijoux, des sous-vêtements et des pagnes.

Les obligations contributrices de l’épouse

Pour mieux consolider le mariage, La femme vient chez son mari avec tous ses ustensiles de cuisine et les range dans l’armoire que lui offre son mari pour symboliser sa valeur. Les belles mères préparent aussi le « Mbouo » (une sorte de plat traditionnel et initiatique de le dite région), pour l’offrir à la famille de l’époux. C’est donc à partir de ce plat que l’homme jugera la qualité et la capacité culinaire de sa femme.

naisse au moment de la production du bananier. Mais avant, quelques étapes doivent être respectées

Les Étapes du mariage Traditionnel en pays Bamoun

D’après les sources orales vivantes approchées et interrogées sur la pratique du mariage traditionnel, il est évident que la dot à Foumban demeure plus la simple et la moins couteuse du Cameroun. On ne vous demande rien, on ne vous impose rien, on vous conseille juste de bien traiter votre conjointe et de respecter ces trois ou quatre phases qui constituent le poids et la force de la dot chez les Bamouns.

Yuen Ndap (voir la maison)

Le yuen Ndap correspond à la période où l’homme va visiter sa belle-famille juste pour se faire connaître. Mais aussi, de voir d’où vient sa plausible épouse. C’est au cours de cette étape que le prétendant obtient l’accord de ses beaux-parents, lequel, permettra aussi à la fille d’aller passer de temps en temps des nuits chez sa belle-famille et surtout de pouvoir s’afficher avec son fiancé le jour du marché en toute impunité.

Le To Nda Shi (c’est à dire « percer la maison de la belle famille »)

C’est la phase au cours de laquelle la famille de l’homme et lui, entrent dans la famille de l’épouse afin d’y apporter des cadeaux symboliques et puis demander la main. Mais cette phase est facultative.

Piche Lam (demande de la main)

C’est la phase au cours de laquelle, l’homme explique à la belle-famille pourquoi il a besoin de leur fille et comment sa présence dans la famille peut-elle contribuer à fortifier la famille etc..; pour cela, il se sert souvent d’un oncle ou d’un cousin qui sait parfaitement parler le Bamoun du début à la fin, sans dire un mot d’une autre langue et surtout avec des tas de proverbes et anecdotes.

Kout Lam (attacher le mariage) ou Ya’a Lam (passer le mariage)

Cette phase se fait par le biais d’un ‘Imam pour les musulmans et à l’église pour les chrétiens. Elle intervient après l’accord des parents. Elle est dès lors l’équivalent de la célébration du mariage civil par le maire.