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Actualités of Friday, 19 October 2018

Source: actucameroun.com

La CNDHL dénonce la torture dans les lieux de détention

Elle a organisé à Ebolowa une causerie éducative sur la torture dans les lieux de détention Elle a organisé à Ebolowa une causerie éducative sur la torture dans les lieux de détention

D’entrée de jeu, Maitre Laurette Kamga Noutchogouin, présidente de la sous-commission des Droits civiques et politiques à la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés a rappelé aux participants que chaque citoyen a droit à la dignité humaine. Une notion que doivent intégrer les décideurs dans l’optique de rendre plus humaine la condition des détenus.

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Pourtant la loi camerounaise reconnait et encadre la notion de torture. Et selon Maitre Laurette Kamga Noutchogouin, “la torture est réprimée par l’article 277 alinéa 3 du Code pénal. En réalité la torture c’est un acte volontaire infligé à une personne en vue de l’amener à souffrir“, précise-t-elle.

Désormais, la quarantaine de participants issus des Forces de l’ordre et de défense, des responsables de juridictions et des organismes de la société civile a validé l’hypothèse selon laquelle la torture au sens large du terme impose certaines composantes. Surtout que toute punition n’équivaut pas à une torture. Une explication reprise par Blaise-Pascal Essindi Medoula, coordonnateur national de l’école Instrument pour la paix.

“A partir du moment où un agent public qui pose un acte de violence à un individu vous associe un deuxième élément, c’est l’obtention des aveux, le troisième constitue l’acte de torture. La violence aigue qu’on inflige à un individu est un élément constitutif d’un acte de torture. Les trois éléments réunis vous donnent la définition de la torture au sens des Nations Unies“.

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A travers les échanges francs et nourris, les participants ont émis le vœu que les recommandations faites ne soient pas lettre morte et que ces échanges aboutissent effectivement à un tableau de bord du respect des droits de l’être humain dans les lieux de détention des régions du Centre et du Sud.