Le quotidien Mutations édition du 22 juin 2016 rappelle qu’en mai 2011, à la veille de la célébration des 39 ans de l’Etat unitaire, Hilary Clinton, l’ex-Secrétaire d’Etat américain, s’était adressée directement aux camerounais au nom de l’administration du Président américain Obama, ignorant ainsi le Gouvernement. Cette posture, du point de vue du quotidien, est «loin d’être anodine et personne dans le sérail ne l’a pas oublié».
Dans cette correspondance Hilary Clinton désirait «voir les camerounais exercer leur droit de vote au plus tard cette année lors d’une élection présidentielle libre, transparente et crédible». Sur cette base et vu le contexte politique actuel du Cameroun, rythmé par les appels à candidature de Paul Biya, le quotidien trouve «difficile d’envisager que la posture d’Hilary Clinton envers l’administration Biya soit plus avenante aujourd’hui qu’en 2011».
Le politologue Mathias Eric OwonaNguini déclare qu’«il est clair que le pouvoir de Yaoundé ne voit pas d’un bon œil l’arrivée à la Maison Blanche d’une dame qui en tant que Secrétaire d’Etat n’a pas caché son hostilité vis-à-vis du régime du Renouveau».
A en croire l’Universitaire, l’idée d’une Présidentielle anticipée viendrait de là. C’«est la perspective qui s’est dessinée depuis les motions de soutien et appels à candidature en faveur de Paul Biya. C’est la logique qu’il y’avait derrière. C’est-à-dire, prendre de vitesse les concurrents nationaux et les partenaires internationaux, notamment français et américains».