La Société camerounaise des palmerais (Socapalm) est devenue une filiale de la Socfin, un groupe franco-luxembourgeois qui est détenu à 38,7 % par Bolloré. Par conséquent, comme le précise Zang Jorel, Socfin loue à l'État camerounais 58 063 hectares pour 7,69 euros/h et par an.
Autrement dit, la France via Bolloré a racheté plus de 50 000 hectares de terre au Cameroun qu'elle remet en location au même État camerounais à plus de 5000 francs CFA/hectare, soit plus de 292 millions et 800 mille et ceci tous les ans.
Place à l’imagination : une entreprise camerounaise qui part acheter des terres en franque pour les relouer ensuite à l'État français. Est-il possible qu’une telle chose arrive même en rêve ?
« Et ça c'est juste le cas de la Socapalm, car la France intervient aussi dans le caoutchouc et autres secteurs. Continuez à penser que le Cameroun vous appartient pour vous comparer à la Côte d'Ivoire. Vous me faites bien rire », peste l’activiste.
La seule différence entre le Cameroun et la Côte d'Ivoire, dit-il, c'est que l'État ivoirien utilise au moins cette relation avec la France pour développer leur pays.