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Actualités of Friday, 8 April 2016

Source: cameroon-info.net

L’opposition écrit à René Emmanuel Sadi

Le président du MRC, Maurice Kamto Le président du MRC, Maurice Kamto

Maurice Kamto du MRC, Kah Walla du CPP, Prosper Nkou Mvondo du parti Univers et Ndema Nsame de l’UPC, dénoncent l’agissement de certaines autorités administratives.

Dans le but d’attirer l’attention du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation sur les abus de certains autorités administratives, Les partis politiques UPC, Univers, CPP et MRC ont signé une lettre ouverte, publiée dans le Journal Mutations du 7 avril 2016, «à propos de la liberté des réunions et des manifestations publiques ainsi que des actes complètement illégaux posés» par ses collaborateurs.

«En effet, les interventions répétées au cours de ces derniers mois de Sous-Préfets accompagnés d’escouades des forces de l’ordre animés d’intentions violentes et équipé à cette fin, constituent des violations flagrantes de la loi 90-55 du 19 décembre 1990 portant régime des réunions et manifestations publiques.

La dernière en date, la conférence de presse du mardi 29 mars 2016 que nos organisations avaient prévu de tenir au siège du MRC à Yaoundé et qui n’a pu se tenir, parce que des éléments de vos services ont fait irruption avec force et ont interpellé des dizaines de personnes conduites au commissariat pour être entendues jusque tard dans la soirée», peut-on lire de la missive adressée à Emmanuel Sadi.

Maurice Kamto du MRC, Kah Walla du CPP, Prosper Nkou Mvondo du parti Univers et Ndema Nsame de l’UPC, s’offusquent dans leur lettre ouverte, du fait que l’autorité administrative les accuse d’avoir omis de déclarer leur manifestation.

«Monsieur le Ministre, c’est un comble de devoir rappeler aux représentants de la loi le texte et l’esprit de celle-ci. Une réunion organisée dans un endroit comme le siège du MRC n’a pas besoin d’une déclaration préalable», arguent-ils.

L’opposition dénonce les actes qui ont suivi cette interdiction, jugés «d’une illégalité totale». D’abord, pour l’opposition, le Sous-Préfet n’a pas attendu que les organisateurs enfreingnent la loi. «L’on a plutôt vu les forces de l’ordre brutaliser les militants de nos partis».

Ensuite, 62 militants de ces partis politiques, ainsi que 2 journalistes ont été interpellés et détenus de 13 heures à 22 heures, le 29 mars 2016, «sans motif». «La gravité de priver de citoyens de liberté et de les faire asseoir au sol sans pouvoir leur citer une raison quelconque remet en cause les fondements même de notre République».

Enfin, «interpeller des personnes qui n’étaient en rien impliquées dans l’organisation de la conférence de presse, alors que nous les organisateurs qui étions présents avons déclaré notre responsabilité rélève de la plus lâche des techniques d’intimidation».

L’opposition camerounaise s’attarde sur le fat qu’un pays tel que le Cameroun soit définit comme étant un pays en paix, «alors qu’il y’a des camerounais qu’on ne laisse pas parler à d’autres camerounais frustrés et mécontents». L’agissement des autorités administratives est jugé «malsain à tous égards».

«Des individus, des organisations, la paix sociale, et politique, enfin le développement du Cameroun» en souffrent. L’opposition exhorte René Sadi à user des pouvoirs qui sont les siens, afin de cesser définitivement «ces pratiques contre lesquelles les camerounais ont longuement marché à la fin des années 1980».