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Actualités of Friday, 12 June 2015

Source: Cameroon Tribune

L’importante mutualisation des forces

Forces Forces

Le nouveau sommet de la Commission du bassin du lac Tchad(CBLT) qui s’est tenu, hier, à Abuja au Nigeria n’est certainement pas de trop.

Cette rencontre régionale confirme la nécessité de la mutualisation des forces pour combattre le groupe terroriste Boko Haram et la volonté des dirigeants des Etats membres de la CBLT à savoir le Cameroun, le Tchad, le Benin, le Nigeria et le Niger de définir un cadre formel pour le déploiement de la Force multinationale mixte de lutte contre l’ennemi commun, sous l’égide de l’Union africaine, et sa mise effective sur pied dans le cadre de la stratégie collective.

Annoncée au sommet de Paris dédié à la lutte contre Boko Haram, la force africaine anti-Boko Haram doit, en principe, compter 8.700 militaires, policiers et civils avec un quartier général basé à Ndjamena au Tchad. Cette force aurait dû être opérationnelle en novembre dernier.

Ce n’est pas encore le cas. Le retard pris par rapport à la mise en place de la force africaine n’a pas empêché les pays de la CBLT de prendre la mesure de la menace Boko Haram et d’y faire face infligeant ainsi de lourdes pertes aux terroristes et les poussant à douter de leurs capacités de nuisance. Des fronts de lutte ont été ouverts dans chaque pays en guerre contre le groupe terroriste.

Des initiatives conjointes ont également été prises notamment par les gouvernements nigérian, nigérien et tchadien. Lesquelles ont permis aux troupes tchadiennes et nigériennes de déloger Boko Haram de plusieurs localités nigérianes, en févier dernier, dans le cadre de l’offensive régionale conjointe.

Si les efforts de lutte contre le groupe terroriste au niveau de chaque pays de la CBLT et les initiatives conjointes prouvent leur efficacité, la guerre contre Boko Haram n’est pour autant pas terminée.

C’est donc à dessein que le nouveau sommet de l’organisation régionale a insisté sur la consolidation de la coopération sécuritaire, la finalisation du plan de lutte contre le groupe terroriste et l’accélération des préparatifs pour la mise en place de la force africaine anti-Boko Haram.

Au moment où le transfert du commandement nigérian des opérations militaires de la capitale fédérale Abuja vers Maïduguri à l’Est du pays est effectif et où il est question que l’armée nigériane prenne la relève des soldats tchadiens et nigériens qui stationnent dans les villes reprises aux mains de l’ennemi .