L’homme à l’image a été victime de l’élan ravageur d’un incendie qui s’est produit sur son lieu de travail. Il est dévasté, mais a choisi de dire quelques mots à l’État, notamment sur son incompétence notoire. Mais ne le savait-il pas avant ? Pourquoi a-t-il choisi de garder le silence jusqu’à maintenant ? Ce sont ces deux sujets qui ont intéressé Jacques Jorel zang, lanceur d’alerte camerounais vivant à l’étranger.

Il y a deux constats à faire de la situation de ce compatriote, dit-il. Premièrement, c'est parce qu'il a été victime de la médiocrité du système via les sapeurs-pompiers qu'il trouve aujourd'hui que l'État est incompétent. « Avant, c'était "je ne fais pas la politique et ce n'est pas mon problème" », estime Zang.

Ensuite, pendant qu'il dénonce l'incompétence et la médiocrité du régime il y a un compatriote qui est tout aussi victime, mais qui lui demande de se taire et de ne pas dénoncer. C'est donc ça la mentalité du Camerounais.

« On ne s'indigne que quand on est soi-même touché ou on a peur de s'indigner en indexant le régime dont on est victime. Et vous voulez que le changement se produise comment », demande l’intervenant.

Non pas sans ajouter : « Je suis désolé pour ce monsieur et les autres victimes, mais chacun va devoir gouter aux conséquences de l’inaction avant de bien comprendre que ce régime n'épargne personne et par conséquent n'est plus la solution pour notre pays ».