Actualités of Friday, 14 November 2025
Source: www.camerounweb.com
Le ministre de l'Eau et de l'Énergie, Gaston Eloundou Essomba, est dans l'œil du cyclone. Selon des sources concordantes proches de la présidence et de partenaires chinois, il est accusé d'avoir systématiquement saboté les grands projets hydroélectriques du Cameroun. Bini a Warak dans l'Adamaoua, le barrage de Chollet (projet conjoint Cameroun-Congo), Lom Pangar, Nachtigal : tous ces chantiers stratégiques portés par le président Paul Biya sont devenus le théâtre de détournements massifs et de retards inexpliqués. L'ingénieur Pierre Njijiwa pointe du doigt un réseau organisé impliquant un certain Balla Richard, retraité du ministère, et révèle une vérité explosive : Gaston Eloundou Essomba aurait remplacé Basile Atangana Kouna précisément parce que ce dernier avait refusé de « transporter les valises d'argent » au profit du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh. Pendant que des millions de Camerounais subissent des délestages quotidiens, l'argent des barrages s'évaporerait « sans signature, sans décharge, sans rien ». Le rêve présidentiel d'autonomie énergétique sombre dans un océan de corruption. La Chine et la présidence attendent des comptes.
CHINE CAMEROUN :
ÇA SE BRÛLE ENTRE LA CHINE ET LE CAMEROUN :
Le président de la République et la Chine sont très remontés contre le ministre de l'Eau et de l'Énergie Gaston Eloundou Essomba, accusé d'avoir plongé les projets hydroélectriques du peuple camerounais dans l'abîme.
De sources concordantes proches de la présidence de la République et de partenaires techniques internationaux notamment chinois, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, est dans le collimateur des plus hautes autorités. Il est accusé d’avoir systématiquement entravé la réalisation des projets hydroélectriques structurants, plongeant le secteur énergétique national dans une crise aux conséquences dramatiques pour le peuple camerounais.
Un barrage aux mains des détourneurs
L’aménagement hydroélectrique de Bini a Warack, dans la région de l’Adamaoua, illustre parfaitement cette dérive. Lancé sous l’ère du ministre Basile Atangana Kouna, ce projet devait régler définitivement les problèmes d’électricité chroniques dans le septentrion. Aujourd’hui, les travaux sont à l’arrêt, alors que le barrage aurait dû être opérationnel. Les fonds alloués à ce chantier stratégique ont été détournés selon des méthodes opaques, privant les populations d’une énergie indispensable à leur développement.
Le barrage de Chollet, victime d’un réseau organisé
Le projet conjoint Cameroun-Congo du barrage de Chollet a subi le même sort. Gaston Eloundou Essomba aurait orchestré, avec la complicité d’un retraité du ministère de l’Eau et de l’Énergie, un certain Balla Richard, un vaste système de détournement des fonds publics. Ce dernier, connu pour son implication dans des scandales antérieurs liés à l’électrification rurale, aurait servi de prête-nom pour blanchir l’argent issu de ce projet bilatéral.
Lom Pangar, Nachtigal : des symboles devenus scandales
Sous le mandat de Gaston Eloundou Essomba, les barrages de Lom Pangar et de Nachtigal, pourtant pensés et portés par le président Paul Biya comme des solutions durables aux déficits énergétiques, sont devenus le théâtre de malversations à grande échelle. Les retards accumulés, les surfacturations et les détournements ont considérablement réduit leur impact économique et social, laissant des millions de Camerounais dans le noir.
Le refus de Basile Atangana Kouna, un précédent édifiant
Selon des sources bien informées, le remplacement de Basile Atangana Kouna par Gaston Eloundou Essomba aurait été motivé par le refus catégorique du premier de participer à un système de corruption organisé au profit du secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh. Ce refus de « transporter les valises d’argent » lui aurait valu une cabale médiatique et une arrestation injuste, tandis que son successeur aurait accepté de jouer le rôle d’intermédiaire financier.
Gaston Eloundou Essomba, courroie de transmission d’un système corrompu
La seule raison qui explique le maintien de Gaston Eloundou Essomba à son poste malgré son bilan désastreux est son rôle actif dans la collecte et la redistribution de fonds illicites au profit de Ferdinand Ngoh Ngoh. L’argent détourné des projets de barrages, extorqué aux marketeurs du secteur de l’eau et de l’énergie, serait ainsi reversé sans aucune traçabilité, « sans signature, sans décharge, sans rien pour justifier ».
Un rêve présidentiel brisé, un peuple sacrifié
Les conséquences de ces agissements sont lourdes pour le Cameroun. Le rêve du président Paul Biya de doter le pays d’une autonomie énergétique est aujourd’hui en ruine. Les populations continuent de souffrir de délestages fréquents, les entreprises peinent à se développer et l’économie nationale est freinée par l’incapacité à produire une électricité fiable et abordable.
L’urgence d’une action ferme
Face à ce constat accablant, l’opinion publique et les partenaires techniques du Cameroun attendent une réaction forte des plus hautes autorités. La réputation du pays, l’efficacité de son action publique et l’avenir de sa jeunesse sont en jeu. Il est plus que temps que la lumière soit faite sur ces pratiques et que les responsables de ce sabotage économique soient traduits en justice.
Pierre Njijiwa, ingénieur des ponts et chaussées.