À huit jours de l'élection présidentielle camerounaise, un citoyen interpelle ses compatriotes sur l'enjeu démocratique du scrutin du 12 octobre 2025. Dans cette tribune libre, l'auteur dénonce l'absence du candidat sortant Paul Biya de la campagne électorale et appelle le peuple camerounais à exercer pleinement son pouvoir de vote pour transformer l'avenir du pays.


12 octobre, l'alternance ou la souffrance ?
Le 12 octobre 2025, date à laquelle le peuple camerounais aura l'opportunité de changer son destin.
Entre l'inertie, la gabegie et l'incompétence, le camerounais devra savoir ce qu'il veut.
Le vote c'est le seul instant dans la vie d'un pays où l'avis du citoyen lui est demandé pour la conduite du pays.
Le bulletin de vote est donc une arme redoutable pour orienter le pays vers ce qui semble meilleur pour son avenir.
Les candidats à l'assaut des suffrages.
Nous voyons les candidats se battre sur le terrain afin de séduire l'électorat sauf une personne jusqu'ici : le candidat du RDPC.
Comment comprendre qu'à 8 jours d'un scrutin aussi majeur que l'élection présidentielle, le candidat Paul Biya qui ne s'est présenté dans aucunes instances du processus électoral ( ELECAM , conseil constitutionnel pour le contentieux pre-electoral) sollicite quand même les suffrages des cameounais ?
L'occasion lui est pourtant donné pour séduire les électeurs et battre réellement campagne dans tout le pays. Il bénéficie d'ailleurs des moyens de l'Etat pour faire le tour du pays. De faire la route Yaoundé-Douala, Douala- Bafoussam, d'emprunter une moto de Yassa pour bonaberi afin de toucher du doigt la réalité camerounaise, afin de comprendre exactement ce que plusieurs de ses compatriotes vivent au quotidien.
Il a là l'occasion de vivre en direct une coupure de lumière en plein meeting à kousseri ou à Ambam.
En parcourant le pays lors de cette campagne, il pourra se rendre compte de lui-même, loin des maquettes et vidéos diluées à l'intelligence artificielle qui lui sont soumises du réel état du pays qu'il a dirigé pendant 43 ans.
C'est un manque de respect total envers le peuple camerounais que de vouloir son suffrage et de ne pas se présenter à lui personnellement.
La fonction présidentielle n'est pas une fonction divine où le pouvoir se transmet par Dieu, non, ce le peuple le véritable detenteur du pouvoir et le donne à qui il veut.
Peuple camerounais, votre voix compte et faites vous respecter. Le candidat qui veut vos suffrages doit venir vous voir personnellement et non envoyer quelqu'un. Vous êtes un peuple à respecter.
Comment quelqu'un peut vouloir vous diriger, il envoie des gens déposer sa candidature, il envoie des gens défendre sa candidature au conseil constitutionnel, et il envoie les gens faire sa campagne ? Sachez que s'il est réélu dans ses conditions ça sera sans vos voix et il gouvernera pour l'élite qui l'a porté au pouvoir au détriment du peuple.
Peuple camerounais, tu souffres parceque tu n'as aucune considération de la part de ton dirigeant.
Tu souffres parceque ce dirigeant n'a pas en réalité besoin de ton accord pour te diriger.
Tu souffres Parce que tu ne sais pas que c'est toi qui a le véritable pouvoir.
Tu souffres Parce que tu ne sais pas que ta voix compte.
Tu souffres Parce que tu penses pouvoir voir tes enfants grandir.
Alors peuple camerounais, prend ton arme qu'est le bulletin de vote, met le dans l'urne et surveille ton vote. C'est à ce prix que tu sera pris en compte et que tu auras un avenir meilleur.