Réligion of Wednesday, 30 August 2017
Source: ebugnti.wordpress.com
Selon le journal la Croix qui publie cette information, le document de l’épiscopat irlandais rappelle « un certain nombre de principes pour les prêtres devenus pères au cours de leur sacerdoce ». Il redit, entre autres, « la nécessité d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis de l’enfant et de la mère ».
« Principes de responsabilité pour les prêtres qui ont engendré des enfants durant leur ministère », adopté par les évêques d’Irlande au mois de mai 2017, met en exergue « l’Obligation morale de quitter le ministère ».
Deux éléments y sont mis en avant, tous deux liés à l’intérêt de l’enfant. Pour l’Église irlandaises » les besoins de l’enfant sont prioritaires », qui sont de la responsabilité des parents.
Devenu père, « un prêtre, comme tout père, doit assumer ses responsabilités (personnelles, morales, légales et économiques) ».
Le point de vue de la Conférence des Évêques d’Irlande est très largement partagé par la hiérarchie de l’église catholique. Il y a quelques jours, le cardinal Sean O’Malley affirmait que « Si un prêtre se retrouve père d’un enfant, il a l’obligation morale de quitter le ministère et de pourvoir aux soins et aux besoins de la mère et de l’enfant ».
L’archevêque de Boston réagissait à une enquête publiée par le Boston Globe qui mettait en scène les témoignages de femmes ayant eu des enfants avec des prêtres ainsi que leur progéniture.
Un pavé dans la mare ?
Cette prise de position des évêques irlandais va faire date dans l’Église catholique romaine où la paternité des prêtres est un secret de polichinelle. Car elle pose en filigrane celle du mariage des ministres consacrés.
Elle va sans doute mettre en mal l’opinion qui pense que les prêtres catholiques d’Occident (romains) devraient pouvoir se marier et fonder famille comme le font leurs pères d’Orient, pour un ministère d’égale qualité et capacité.
D’autant qu’il existe déjà des prêtres mariés dans les Églises d’Orient dépendant de Rome, mais également en Occident. Il s’agit de prêtres ayant été ordonnés dans d’autres confessions et venus au catholicisme.
Mais les mêmes arguments peuvent valoir pour le contraire. Bien que venant d’une culture très chrétienne, dans une Europe dévoyée, cette position conforte ceux qui pensent que cette tradition ecclésiastique, et non un dogme, instaurée depuis le moyen âge, est loin d’être moyenâgeuse.
Bien au contraire, qu’elle est plus que jamais une identité, un chemin de liberté. Une convenance disciplinaire essentielle pour un sacerdoce qui doit tout entièrement se disposer au monde. « Libre à l’égard de tous », selon l’expression consacrée de l’Apôtre des nations.