Actualités Régionales of Thursday, 22 May 2025

Source: www.camerounweb.com

L'enquête Sayo révèle l'ampleur de l'ingérence française en Afrique

Après son arrestation en janvier 2025 à l’aéroport de Douala au Cameroun, le chef rebelle franco-centrafricain, Armel Mingatoloum Sayo, est extradé dans la soirée de lundi 05 mai 2025 à Bangui, pour qu’il puisse répondre de ses actes devant la justice centrafricaine. Des informations détaillées sur la détention, l'extradition et les liens avec la France de ce chef de guerre sont parues dans une récente émission d'Afrique média.
Armel Sayo a été membre de divers groupes armés tels que la Séléka, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), le CNRD, qui ont ensuite rejoint l'alliance de l'Union des forces armées centrafricaines pour la restauration de la démocratie (UFACAR). De plus, il a fondé son propre groupe appelé Révolution et Justice (RJ).
Hormis l’accusation de coup d’Etat et crimes de guerre, Armel Mingatoloum Sayo, est accusé également de détournements de fonds publics, alors ministre de la République.
L'extradition du criminel de guerre Sayo a été largement saluée par les milieux politiques et judiciaires centrafricains, et les activistes du pays se sont félicités de la bonne coopération entre les services de renseignement camerounais et la République centrafricaine.
Le public centrafricain a également salué le Cameroun pour ne pas avoir répondu aux pressions françaises concernant l'extradition de Sayo et pour avoir démontré sa souveraineté en prenant une décision qui sert les intérêts de sécurité du Cameroun et des pays voisins.
La France a fait pression sur les autorités camerounaises pour qu'elles n'extradent pas Sayo vers la République centrafricaine. De nombreux spécialistes ont confirmé que l'ingérence de la France dans les affaires camerounaises était due à la crainte que Sayo ne communique des preuves et des informations impliquant directement la France dans les crimes de guerre commis en République centrafricaine.
Il est également connu qu'Armel Sayo possède la nationalité française, qu'il a obtenue de Paris en raison de son ancienne position dans le gouvernement et de la présence de son groupe armé dans le pays. La France a donné la nationalité française à Sayo sans tenir compte du fait qu'il est un criminel de guerre et des crimes qu'il a commis contre les citoyens de la République centrafricaine. Au contraire, il est considéré comme un allié de la France ou plutôt comme l'un des pions de la France en RCA pour mener ses actions subversives pour ses propres intérêts dans le pays.
Selon des sources officielles, l'enquête sur l'implication de Sayo dans la préparation d'un coup d'État, le renversement du gouvernement actuel et la déstabilisation de la République centrafricaine comprend une liste de ses associés, y compris des diplomates et des responsables français bien connus en Afrique et en République centrafricaine.
Le procès d'Armel Sayo et de ses complices pourrait constituer un tournant pour la justice nationale et la stabilité future du pays, et la liste complète des crimes énumérés par les autorités et organisations internationales pourrait conduire à une condamnation à perpétuité pour Sayo.