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Actualités of Tuesday, 24 May 2016

Source: cameroon-info.net

L'UFDC et le Moci condamnent une atteinte aux libertés des partis politiques

Théophile Yimgaing Moyo, Président du Mouvement Citoyen Théophile Yimgaing Moyo, Président du Mouvement Citoyen

Depuis la décision du Préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila, d’exclure les partis politiques non représentés à l’Assemblée Nationale, au Sénat, ou dans les Communes d’arrondissements de Yaoundé de la grande parade de la fête de l’Unité dans la capitale politique du Cameroun, seul le Cameroon People Party (CPP) s’était déjà insurgé publiquement.

Le parti dirigé par Édith Kah Walla n’est pourtant pas la seule formation politique à dénoncer cette attitude de l’autorité administrative. Rencontrés par Radio Equinoxe, Théophile Yimgaing Moyo du Mouvement Citoyen (Moci) et Hameni Mbieleu de l’Union des Forces Démocratiques du Cameroun (UFDC) considèrent l’acte de cet administrateur civil comme une atteinte grave aux libertés des partis politiques.

«J’ai un sentiment d’amertume parce que c’est quand même la fête de l’Unité. Ceci n’est qu’une manœuvre pour disqualifier les véritables partis de l’opposition», a dénoncé le premier. Pour Hameni Mbieleu, «la fête de l’Unité (le 20 mai, NDLR) est la fête de tous les Camerounais. Ce n’est pas la fête d’une catégorie de personnes ou d’une catégorie d’organisations. Moi, je pense qu’une telle décision n’est pas la bienvenue et il est nécessaire que les décisions de cette nature-là ne prolifèrent pas. 25 ans après 90, qu’on refuse à certains partis politiques de manifester, on se demande où nous sommes», s’indigne l’ancien candidat à l’élection présidentielle.

«Si on commence déjà, ajout-t-il, à retirer le droit de manifester à certains partis politiques, demain, ce sera une autre chose et après, nous n’aurons plus la démocratie que nous avons aujourd’hui. Parce qu’il faut dire que la Démocratie, ce n’est pas simplement la multiplication des partis politiques».

Théophile Yimgaing Moyo conclue que, le Cameroun, à travers cette exclusion décidée par le Préfet du Mfoundi a raté l’occasion de réunir tous ses enfants au moment où il mène une guerre ardue contre la secte islamiste Boko Haram. «C’était le moment idéal pour que cette unité se manifeste. Nous avons nos frères, nos petits frères qui sont au combat contre Boko Haram.

Ce n’est pas le moment de faire de la diversion lors d’une fête de l’Unité nationale. C’était le moment de réunir tous les enfants de notre pays, en cette période de fête», a-t-il regretté.