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Actualités of Jeudi, 30 Novembre 2017

Source: cameroun-info.net

L’Etat a peur des conducteurs de motos - Albert Dzongang

Pour lui les conducteurs de motos ne peuvent se discipliner tous seuls Pour lui les conducteurs de motos ne peuvent se discipliner tous seuls

Ce mardi 28 novembre 2017 dans sa matinale, Radio Balafon a initié une réflexion sur les comportements des conducteurs de moto taxis à Douala. Parmi les intervenants figurait Albert Dzongang, opposant politique et ancien acteur du secteur des transports. Il a évoqué comme raison principale de la mauvaise conduite des « benskineurs » l’indiscipline. Selon lui, elle a disparu « le jour où une phrase est sortie de la bouche de celui qui nous commande tous, le président de la République : « mes amis les mototaxis »et depuis ce jour le désordre est arrivé. Et quand j’appelle un mototaxi je lui dis : « ne fais pas ça », il me dit : « nous sommes les amis du président ».

L’ancien député RDPC insiste pour dire que ces conducteurs ne peuvent pas se discipliner tout seuls. Il propose d‘immatriculer toute moto vendue et de sanctionner ceux qui s’écartent du code de la route. Car poursuit-il, il est important de réduire la masse des personnes qui exercent l’activité de moto taxi. Et pour cause. « Je ne voudrais pas qu’on se leurre. Il ya plus de 300 000 motos qui circulent à Douala. Et dans les 300 000 il y a plus de 150 000 étrangers ». Dzongang leur attribue la responsabilité de la majorité des crimes commis par les conducteurs de motos.

Il croit savoir qu’ils sont armés et souhaite que leur soit interdit l’activité de moto taxi. Pour lui, l’Etat peut se servir de la délation pour ce faire. Un Etat qu’il trouve encore frileux. « L’Etat a peur de voir les moto taxis réagir. C’est pour cela qu’on les caresse », déplore Albert Dzongang qui rappelle dans le même temps qu’un préfet du Wouri avait menacé en vain les conducteurs de moto taxis.

« c’est à l’Etat de mettre de l’ordre. Vous ne pouvez pas mettre de l’ordre tout en ayant peur, en disant : « et s’ils se révoltent », « et si l’opposition récupère ? ». Récupérer quoi ? Quel est le vrai opposant qui peut récupérer le désordre, qui peut récupérer une cause mortelle ? » insiste le président de La Dynamique pour la Renaissance nationale.