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Actualités of Thursday, 14 December 2023

Source: www.camerounweb.com

Kondengui : vers la libération de Maxime Eko Eko le 28 décembre

Eko Eko nie les faits qui lui sont reprochés Eko Eko nie les faits qui lui sont reprochés

Les avocats de Maxime Eko Eko multiplient les actions pour sortir le Directeur général de la DGRE de prison. Ils étaient à deux doigts de réussir leur mission il y a une semaine. Désormais c’est confirmé. Maxime Eko Eko ne sera pas libéré avant Noel. Il célèbrera la fête de la nativité avec ses codétenus à la prison centrale de Yaoundé Kondengui. Maxime Eko Eko a cependant une chance de fêter le nouvel an libre. Sa demande de mise en liberté provisoire sera étudiée le 28 décembre 2023.

Accusé de complicité de tortures dans l’affaire d’assassinat du journaliste Martinez Zogo, Leopold Maxime Eko Eko persiste et signe ; il n’a aucun lien avec ce crime commis par ses collaborateurs avec les moyens de l’Etat mis à la disposition de son département.

Un nouveau juge d’instruction

Le juge d’instruction Sikati II est remplacé Lieutenant-Colonel Magistrat NZIE Pierrot Narcisse. Celui-ci occupe également le poste de vice-président du tribunal miliaire de Yaoundé comme son prédécesseur. C’est donc lui qui va poursuivre l’instruction de l’affaire Amougou Belinga.

Le remplacement de SIKATI II KAMWO Florent Aimé ne surprend pas. Le juge militaire a créé une insécurité juridique suite à sa rétractation après la publication sur les réseaux sociaux d’une ordonnance de mise en liberté d’Amougou Belinga et Maxime Eko Eko, tous deux présumés complices des faits de tortures sur le journaliste Martinez Zogo.

Comme CamerounWeb l’avait rapporté, l’avocat Me Claude Assira avait déjà prédit le sort du juge Sikati II qui devrait être sacrifié.

« Le juge d’instruction va sûrement, à court ou moyen terme être sanctionné d’une «faute» dont on l’affublera pour qu’il serve de fusible. Les personnes concernées par la mesure ne risquent pas de retrouver la liberté de si tôt, la preuve ayant été faite de ce que dans le rapport de forces occultes qui s’établit loin de tout regard, le vent ne tourne pas en leur faveur. Aucun des tireurs de ficelles ne pouvant apparaître au grand jour, il ne restera plus que la possibilité de la prise à partie du juge », avait-il déclaré.

Il ne pouvait pas en être autrement. Sikati II n’était plus crédible. Les avocats d’Amougou Belinga et Maxime Eko Eko sont fondés à douter de son impartialité. Le sujet a d’ailleurs été évoqué par le bâtonnier du Cameroun qui avait saisi le ministre de la défense pour lui exprimer ses inquiétudes.

« Le public, tant national qu'international, s'est interrogé sur l'audace d'un tel simulacre de système judiciaire et s'est demandé ce qu'il adviendrait des décisions de justice si un tel simulacre était porté sur la scène publique », écrit Me MBAH ERIC MBAH.

Le changement de juge d’instruction retarde le procès des prévenus. Ces derniers pourraient être maintenus dans les liens de détention par le nouveau magistrat qui va prendre son temps pour se familiariser à ce dossier épineux. La nomination de NZIE Pierrot Narcisse ne plait pas à Boris Bertolt. Le journaliste, soutien d’Amougou Belinga peint le magistrat militaire comme un proche du secrétaire général de la présidence de la République.

« Le nouveau juge d’instruction, le lieutenant-colonel NZIE PIERROT, originaire de Kribi est le promotionnaire de Justin DANWE à l’EMIA, protégé de Beti Assomo et parrainé par le Ltc Minyem Daniel (en ndlr) poste au cabinet du SGPR », écrit-il.