Le Professeur Vincent Sosthène Fouda monte au créneau pour dénoncer l'emprisonnement du président de parti politique Aloys Parfait Mbvoum, actuellement détenu à la prison centrale de Kondengui. Dans une tribune virulente publiée ce mardi, l'homme politique qualifie cette incarcération d'"illustration tragique" des dérives actuelles du système.
"Nous ne pouvons pas laisser Aloys Parfait Mbvoum croupir en prison", martèle Vincent Sosthène Fouda dans son texte. Selon lui, le dirigeant d'un parti certes modeste par sa taille et son rayonnement paie le prix de son engagement pour la dignité et l'émancipation de ses concitoyens.
Le professeur interroge les motifs réels de cette détention : "Que lui reproche-t-on, sinon d'avoir cru que la dignité de ses concitoyens n'était pas une chimère mais un droit ?" Il rappelle que Mbvoum a notamment apporté son soutien au ministre Issa Tchiroma Bakary et participé à des combats sociaux, comme l'affaire de l'enfant de Vanessa Tchatchou.
Pour Vincent Sosthène Fouda, cette affaire dépasse la personne de Mbvoum. "Cette incarcération n'est pas celle d'un homme. Elle est celle d'une idée : l'idée que la citoyenneté ne se réduit pas à l'obéissance, mais qu'elle se nourrit de la liberté de penser, de parler, de s'organiser", analyse-t-il.
L'homme politique met en garde contre la confusion entre force et légitimité, affirmant que l'histoire ne pardonne jamais aux institutions qui se transforment en instruments de répression plutôt que de protection.
Dans une formule à forte charge symbolique, le professeur affirme que malgré son emprisonnement physique, Mbvoum reste libre. "Au-delà des murs de sa cellule à Kondengui, Mbvoum demeure libre. Libre parce que sa cause est juste. Libre parce que son combat, celui de l'émancipation, ne peut être confisqué par la peur", écrit-il, cherchant à transformer la détention en symbole de résistance morale.
Il conclut par une note prophétique : "Le peuple saura reconnaître les siens même tard dans la nuit et dans l'obscurité", suggérant que l'histoire finira par rendre justice à ceux qui se battent pour leurs convictions.
Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions politiques autour de l'affaire Mbvoum, dont l'incarcération suscite des réactions contrastées au sein de la classe politique camerounaise.









