Actualités of Tuesday, 15 July 2025

Source: www.camerounweb.com

Kondengui : les choses s'aggravent pour le ministre Mounouna Foutsou

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Le Collectif des cadres indignés du ministère de la Jeunesse et de l'Éducation civique a pris sur lui de dénoncer une gestion chaotique du ministère par Mounouna Foutsou. L'autorité doit avoir chaud en lisant la lettre qui la sabote. Elle se fait de plus en plus mettre sous les projecteurs, une chose dangereuse pour sa carrière et sa liberté.

Le personnel de l'État en service au ministère de la Jeunesse et de l'Éducation civique ne savent plus à quel saint se vouer. Les responsables en service dans ce ministère en charge de la couche la plus importante de la nation sont aux abois. Pour se faire entendre, ils ont décidé de faire de l'absentéisme et de l'abandon de poste leur cheval de bataille.

Le ministre Mounouna Foutsou a pris en otage le personnel et l'a réduit à l'organisation des fêtes. Plusieurs maux minent l'épanouissement de ce personnel et le bon fonctionnement de l'administration public en générale.

Insuffisance des moyens financiers alloués aux services opérationnels

En ce qui concerne les moyens financiers depuis l'arrivée de Mounouna Foutsou à la tête de ce département ministériel, le gouvernement de la République fait des efforts en augmentant chaque année l'enveloppe budgétaire de ce ministère. On est passé de 8 milliards à 30 milliards de francs CFA. Mais la dotation des services déconcentrés reste faible et insuffisante. Sur les 30 milliards, tous les services déconcentrés, près de 1 000 services, ne consomment même pas 1 milliard.

Tout le reste du budget du ministère est bloqué dans les services centraux notamment la DAG gérée par la sœur du Minjec comme une épicerie familiale et le cabinet. Cet argent est dilapidé par le ministre pour des missions fantaisistes à l'étranger avec sa copine présidente du CNJC pour passer du bon moment dans les hôtels européens sous le fallacieux prétexte du Réamorce des jeunes de la diaspora. Et le reste dans le triangle national avec les multiples déplacements pour lancer les fêtes nationales.

Les cadres de jeunesse dans les services déconcentrés, principaux acteurs de mise en œuvre des missions de ce département, restent les parents pauvres du système et les plus endettés des fonctionnaires du Cameroun. Les délégués d'arrondissements et les chefs CMPJ gèrent un budget de 350 000 francs CFA comme nette à percevoir unique et annuelle. Ce qui fait croire que les délégués de jeunesse sont les fonctionnaires les plus pauvres de tous les services déconcentrés camerounais.

Manque des infrastructures abritant les services et du mobilier de bureau

La plupart des services déconcentrés du ministère de la Jeunesse sont logés dans les bâtiments d'emprunts. Les sous-préfectures, les mairies et bien d'autres. Les services de jeunesse cohabitent dans des bureaux avec les titulaires du bâtiment. Aucune politique du ministre Mounouna Foutsou dans la construction des bâtiments pouvant abriter les services de la jeunesse. Toutes choses qui ne donnent pas une visibilité à ce ministère et une envie de travailler dans de telles conditions. Il est à noter que quand bien même un service est logé dans un bâtiment d'emprunt, on note un manque notoire de mobilier : pas de place assise pour les cadres n'en parlons même pas pour les usagers. Pas de matériel informatique ni matériel de bureau.

Création fantaisistes des projets et des programmes creux et sans objet

Le ministère de la Jeunesse et de l'Éducation civique est le seul ministère au Cameroun qui crée et multiplie les programmes et les projets chaque année. On peut citer EMAPUR, CAECIN, VOLONTAIRE ET MÉDIATEUR COMMUNAUTAIRE, E-VOLONTAIRE, PRONEC, REAMORCE, ONJ, FOGAJEUNE, PTS JEUNE, PIASSI, PAJER U, CMJ, CRJ, DÉPUTÉ JEUNE, SÉNATEUR JEUNE, YOUTH CONNECT, PARJEDI, PMSS... la liste est loin d'être exhaustive. Tous ces projets et programmes qui n'ont de durée de vie que à la Onzaine de la jeunesse n'ont aucun impact sur la vie des jeunes.

Le seul objectif de Mounouna Foutsou est de chercher où il va détourner le budget pour manger son argent. Nous tenons ici à signaler que ces projets et programmes bouffent des milliards de francs du contribuable camerounais sans un véritable résultat. Les jeunes qui ont souscrit à ces projets au moyen des multiples ouverture d'appels à candidature de Mounouna Foutsou sont déçus. Les députés jeunes et les sénateurs jeunesse n'ont pour durée de leur mandat qu'un (1) seul jour : du 09 au 10 février.

Clochardisation du personnel à la solde des sous-préfets et des maires

Les collaborateurs du ministre Mounouna Foutsou sur le terrain sont les valets des sous-préfet. Pour qu'on sous-préfet vienne à une activité organisée par les cadres de jeunesse sur le terrain il faut se plier en quatre. Puisque les activités organisées par les DAJEC et les CMJP n'ont aucun financement, résultat de course, le sous-préfet n'ayant pas son carburant boycotte même la cérémonie d'ouverture. Il faut courir derrière les maires pour chercher le financement avec toutes les misères y afférentes (mépris, injures, moquerie, etc.). Entre-temps, le demi-dieu Mounouna Foutsou attend les résultats à Yaoundé. Faute pour vous de ne pas pouvoir atteindre les objectifs, vous êtes relevé de vos fonctions pour incompétence. Le ministère de la jeunesse et de l'éducation civique de Mounouna Foutsou est le seul ministère au Cameroun qui a des missions sans moyens.

Nomination et promotions à caractère triballe

Au ministère de la Jeunesse, les postes où on peut avoir les miettes qui tombent sous la table du seigneur Mounouna Foutsou sont réservés pour les fils du Mayo Danaï. Du chef de bureau au directeur, on ne retrouve que ses frères. Si par malheur il y a un personnel d'une autre région, il est systématiquement remplacé voire relevé de ses fonctions. Bref, l'argent doit rester en famille. Un franc ne doit pas chercher son frère. Voilà la devise de Mounouna Foutsou. Au regard de tout ceci, il y a une démotivation totale du personnel, d'où cette avalanche des arrêtés relevant les responsables de leur poste.

Il faut noter que de septembre 2024 à juillet 2025, Mounouna Foutsou a relevé de leurs fonctions près de la moitié des responsables techniques des arrondissements au département. Actuellement au ministère, lorsqu'on propose quelqu'un à cette responsabilité, tout le monde refuse au regard de la misère que broient ces responsables et les conditions de travail.

Mauvais gestion du personnel avec des effectifs pléthoriques dans les services

Le ministre Mounouna Foutsou a remplacé le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative Joseph LE, dans la gestion du personnel de l'État. Il usurpe la fonction du déploiement des personnels de l'État sortis des écoles de formation. C'est ainsi que Mounouna Foutsou affecte à tort et à travers des cadres de conception A2 de la fonction publique dans les arrondissements, les cadres d'exécution et de grande subordination dans les services centraux. Il est dans une confusion totale de la maîtrise de gestion des effectifs.

On trouve dans une délégation d'arrondissement qui n'a qu'un seul bureau 30, 40, voire 50 personnels qui ne viennent pas au travail ou qui viennent par période et dans un autre arrondissement on retrouve un seul cadre qui est en même temps chef de structure et personnel d'appui. Ceci est le résultat de la corruption et du monnayage des affections qui se vit au sein de ce ministère. Malgré ces effectifs pléthoriques et obèse dont dispose ce ministère, le ministre Mounouna Foutsou, qui détient le droit de vie et de mort sur la carrière des fonctionnaires de l'État, a pris un arrêté interdisant la mise à disposition du personnel de ce ministère auprès des autres départements ministériels, ceci en violation flagrante des textes régissant le statut général de la fonction publique de l'État.