Les ravisseurs du maréchal-des-logis-chef camerounais Patrick Nzeh, enlevé en mer dimanche matin aux encablures la presqu’île de Bakassi (Sud-Ouest) à bord d’une embarcation commerciale, ont exigé le paiement d’une rançon de 40 millions FCFA «au plus tard samedi prochain» faute de quoi il sera exécuté, a appris APA mardi de sources sécuritaires.
Bien que l'identité des pirates n'ait pas été révélée, les premiers soupçons des enquêtes penchent pour une action de l'un des nombreux groupes criminels qui écument le Golfe de Guinée.
En service à la brigade de gendarmerie de Barack, le gendarme revenait d'une permission d'absence de quelques jours lorsque la pirogue où il avait pris place a été arraisonnée par des assaillants dont le nombre, lui aussi, reste inconnu.
Les prises d'otage ont sensiblement régressé depuis de longs mois sur la péninsule de Bakassi, jadis disputée par le Nigeria et le Cameroun et dont la Cour internationale de justice de La Haye a fini par attribuer la souveraineté au deuxième pays cité par un Arrêt rendu le 10 octobre 2002.
Le dernier acte d'envergure dans ce chapitre remonte en effet à début novembre 2011, lorsque 10 employés de la société pétrolière Bourbon, dont 6 Français, tous libérés plus tard, furent enlevés par des pirates alors que leur navire de remorquage était en opération au large des côtes camerounaises.
De même, en février dernier et toujours à Barack, une attaque d'individus non identifiés avait coûté la vie à un agent de la police alors que son collègue était pris en otage.
L'on note toutefois que les autorités camerounaises se montrent de plus en plus discrets à communiquer sur ces assauts dans la zone de Bakassi.